Netflix attend une forte expansion, l’action s’envole

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électronique grand public de Las Vegas, le 6 janvier 2014 (Photo : Robyn Beck)

[23/01/2014 07:15:34] New York (AFP) Le groupe américain de vidéos en ligne Netflix a annoncé mercredi des résultats trimestriels meilleurs qu’attendu et table sur une forte expansion à la fois aux Etats-Unis et en Europe dans les mois à venir.

L’action s’envolait de 16,86% à 390,00 dollars vers 22H00 GMT lors des échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle, grâce à des prévisions d’un optimisme insolent.

Dans un communiqué, le groupe précise qu’il a fini l’année 2013 avec 44 millions d’abonnés et en prévoit 48 millions d’ici la fin mars.

Aux Etats-Unis seuls, Netflix a gagné 2,33 millions de nouveaux abonnés au quatrième trimestre soit 14% de plus qu’un an auparavant, à 35,67 millions – plus d’un Américain sur dix.

“Nous pensons que cette bonne dynamique va continuer au premier trimestre avec l’arrivée de 2,25 millions de membres (+11%)”, ajoute Netflix, qui pense avoir “encore des années de croissance des abonnements” devant lui aux Etats-Unis.

Il attribue cette forte croissance à celle du secteur de la vidéo en ligne en général, rappelant le succès de ses concurrents: “Hulu a eu trois directeurs généraux en 2013 et malgré cela, ses abonnés payants ont fait un bond impressionnant de 65%. YouTube, Amazon Instant Video, iTunes video et BBC iPlayer croissent également très vite”.

A l’international, le groupe comptait 1,74 million de nouveaux abonnés à la fin du quatrième trimestre à 10,93 millions de membres, une croissance un peu plus faible qu’un an auparavant, quand le service s’était lancé dans quatre pays du nord de l’Europe au lieu des Pays-Bas, “relativement petits”, en 2013.

Au premier trimestre, le groupe mise sur 1,6 million de nouveaux abonnés hors Etats-Unis, soit une accélération de 60% sur un an.

Larges possibilités internationales

“Nous prévoyons de nous embarquer plus tard cette année dans une expansion importante en Europe”, avertit également Netflix, qui voit “de larges possibilités à l’international” mais n’a fait aucune mention de débuts en France, malgré d’intenses spéculations dans l’hexagone.

En termes financiers, le groupe a dégagé un bénéfice net de 48 millions de dollars au quatrième trimestre, sextuplé sur un an, mais vise un résultat inchangé au premier trimestre cette année.

Par action, il a dégagé au quatrième trimestre 79 cents alors que les analystes tablaient sur seulement 77 cents.

Son chiffre d’affaires a bondi de 24% à 1,175 milliard de dollars sur un an, conformément aux attentes de Wall Street.

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éate du Golden Globe de la meilleure actrice dans une série télévisée pour son rôle dans House of Cards, le 12 janvier 2014 à Beverly Hills (Photo : Robyn Beck)

Côté produits, Netflix prévoit de “capitaliser sur cette fantastique dynamique avec les nouvelles saisons de House of Cards”, sa série à succès sur un couple ambitieux à la conquête du pouvoir politique à Washington qui lui a valu de nombreuses récompenses, ou encore “Orange is the New Black et Lilyhammer”, deux autres séries maison.

Début 2015, il anticipe la sortie de la première saison de la nouvelle série des créateurs de Damages, autre série à succès sur le monde des avocats new-yorkais, avec Glenn Close.

Il lancera aussi Daredevil, première série issue de sa collaboration avec Marvel, filiale de Disney spécialisée dans les super-héros, et diffusera en exclusivité “les nouveaux épisodes de Better Call Saul”, la série très attendue issue d’un des personnages du feuilleton à succès Breaking Bad.

Le groupe s’est par ailleurs plaint qu’un tribunal américain ait donné raison à l’opérateur télécoms Verizon qui demandait à abolir le principe de neutralité du net, consistant à interdire aux fournisseurs d’accès à internet à haut débit de bloquer ou au contraire de favoriser certains services en ligne.

“Malheureusement, Verizon a réussi à mettre en cause la neutralité du net aux Etats-Unis. En théorie, les (opérateurs) peuvent maintenant freiner les flux requis par les utilisateurs de Netflix, détériorant ainsi leur service”, dans le but probable d’amener “Netflix à payer pour enrayer cette dégradation”.

Si ce scénario “extrême se réalisait, nous protesterions vigoureusement et appellerions nos abonnés à réclamer l’internet ouvert pour lequel ils paient”, a-t-il conclu.