Baisse d’impôts en 2015 “si la croissance est plus forte que prévu”

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ée, le 22 janvier 2014 (Photo : Alain Jocard)

[23/01/2014 07:58:47] Paris (AFP) Le ministre du Travail, Michel Sapin, a estimé jeudi qu’une baisse des impôts des ménages ne pourrait intervenir en 2015 que “si la croissance est plus forte que prévu” et appelé “à faire les choses dans l’ordre”.

“Prenons les choses dans l’ordre: aujourd’hui nous accélérons pour que la croissance soit plus forte, pour que le chômage recule, et à partir de là, on retrouve des marges de man?uvres. Au profit de qui? De l’économie française, de l’économie de nos entreprises, c’est la baisse des cotisations”, a-t-il expliqué sur RTL.

“Si la croissance est plus forte que prévue, si nous allons plus vite que ce que nous prévoyons aujourd’hui, oui les premiers à qui il faudra rendre grâce, car ils ont fait des efforts considérables depuis quatre ans, ce sont l’ensemble des Français, par une baisse des impôts”, a poursuivi Michel Sapin.

Il a insisté pour “que les choses se fassent dans l’ordre”: “une croissance plus forte, une baisse du chômage, et alors d’autres perspectives s’ouvriront”.

A propos du pacte de responsabilité proposé par François Hollande aux entreprises, le ministre du Travail a estimé que “compenser la baisse de la cotisation par la baisse de la dépense” était “la seule solution pour se sortir de la situation aujourd’hui”.

Interrogé sur les réticences de la CGT, il a répondu: “certaines organisations syndicales sont prêtes à monter dans le train de la confiance”. “C’est à nous, organisations patronales et gouvernement, d’être à la hauteur de leurs exigences”, a-t-il dit.

“Le premier à avoir mis à son veston un million d’emploi, c’est Mr (Pierre) Gattaz (la patron du Medef, NDLR), ce doit être comme une forme de contrepartie de sa part ce million qu’il porte à la boutonnière”, a estimé Michel Sapin.

Le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, a estimé mercredi qu’il fallait “montrer un signe le plus rapidement possible” aux “salariés les plus modestes” par une baisse de l’impôt sur “les premiers déciles”, dès 2015. L’Elysée avait fait un pari sur la croissance en lançant mardi l’idée d’une possible baisse des impôts dès 2015 au lieu de 2017, comptant sur une conjoncture plus favorable que prévu pour satisfaire tant le contribuable que Bruxelles.