Mehdi Jomaâ, nouveau Premier ministre, lequel, semble-t-il, compte présenter son nouveau gouvernement au président de la République samedi 25 janvier dans le respect des délais qui lui sont impartis par la loi, ne paraît pas vouloir entrer dans des querelles de clochers ou perdre son temps à chasser les sorcières.
De source proche, il s’avèrerait que pour lui la meilleure solution pour sortir la Tunisie de l’impasse où elle se trouve est la réconciliation. Une réconciliation effective entre les différents acteurs socioéconomique. D’après ces mêmes sources, le plus important pour le PM est d’assurer la sécurité et la stabilité socioéconomique de la Tunisie pour attaquer les élections attendues dans un climat serein.
Pour cela, il faut que la machine économique reprenne, que les dossiers des hommes d’affaires soient traités comme il se doit, que la confiance soit rétablie entre l’Etat, les opérateurs privés et la justice, et que les investissements redémarrent. Le pays ne pourrait pas supporter plus de tension, la situation économique étant dramatique à ce jour.
Pour ce ministre qui n’a aucune appartenance politique, la cohésion des Tunisiens autour d’une même cause, celle de remettre sur pied le pays, est le seul moyen de gagner la bataille.
Pour cela, il est évident qu’il veillera à la neutralité de l’Administration et à la non-allégeance des hauts cadres de l’Etat pour la cause d’un parti ou un autre. A commencer par les gouverneurs qui auraient, eux-mêmes, à procéder aux changements nécessaires au sein de leurs gouvernorats.
Il y a deux éléments auxquels il accorderait une importance essentielle: la valeur travail et le prestige et le sens de l’Etat. Deux lignes rouges, paraît-il même pour la presse, car il y va de la survie du pays. Si l’on en croit ce qui se dit à propos de Mehdi Jomaâ, il aurait pour méthodologie, “la réconciliation“ et pour lignes de conduites “la neutralité des gouverneurs et de l’administration, la préparation de l’alternative et la mise à contribution des plus hautes compétences tunisiennes à la relance économique et sociale du pays“.