és en Vendée (Photo : Fred Dufour) |
[23/01/2014 16:55:53] Paris (AFP) Des élus vendéens se sont inquiétés jeudi de voir les sites FagorBrandt de Vendée “laissés sur le bord de la route” et demandent au gouvernement de “tout faire” pour qu’ils soient intégrés au projet de reprise du groupe algérien Cevital.
Dévoilée mercredi, l’offre de Cevital, la plus large recueillie, propose pour l’heure de reprendre les usines d’Orléans (Loiret) et Vendôme (Loir-et-Cher), le siège de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et les services après-vente situés dans le Val-d’Oise, soit 1.200 des 1.800 salariés.
Elle n’inclut pas les sites d’Aizenay et La Roche-sur-Yon, situés en Vendée, que l’entreprise de plasturgie Variance Technologie propose de reprendre séparément.
Les sites et salariés vendéens “sont pour l’instant laissés sur le bord de la route, nous ne pouvons pas l’accepter”, écrivent dans un communiqué le président du Conseil général de Vendée Bruno Retailleau (UMP), le député André Leboeuf (UMP) et le maire d’Aizenay Bernard Perrin (UMP), reçus dans la matinée par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avec les élus des autres régions concernées.
L’offre de reprise de Cevital, que M. Montebourg considère selon M. Retailleau comme “un groupe sérieux”, doit être “enrichie” pour inclure les deux sites vendéens, a expliqué à l’AFP le président du département, joint par téléphone.
Les élus mettent en garde le gouvernement contre le danger d’une “sorte de meccano”, qui “se contenterait de raccrocher les sites vendéens à un projet global par de simples accords de sous-traitance”, selon le communiqué.
“bricolage extrêmement dangereux”
Ce serait, jugent ces élus, un “bricolage extrêmement dangereux pour la Vendée comme le montre l’exemple du site SITL de Lyon”, ex-usine du groupe d’électroménager en voie de reconversion dans les voitures électriques, qui doit maintenant chercher seule un repreneur.
Lors de cette réunion à Bercy, à laquelle participaient aussi les syndicats, le devenir des “marques”, qui n’appartiennent pas à FagorBrandt mais à une autre filiale de la maison mère espagnole Fagor, a également été abordé, selon Christian Legay (CFE-CGC). “Les choses ne sont pas bloquées, mais cela reste le talon d’Achille du dossier”, selon lui.
Les difficultés que pourrait rencontrer Cevital à transférer des fonds en France ont aussi été abordées. Sur ce point, M. Legay affirme avoir été plutôt rassuré.
“Le groupe Cevital dispose des fonds nécessaires pour le rachat de l?entreprise FagorBrandt” et “n?a pas besoin de faire appel à la Banque d?Algérie pour cette transaction”, a affirmé jeudi son patron, le milliardaire Issad Rebrab, à un média algérien.
Les postulants à la reprise doivent venir présenter leurs projets la semaine prochaine aux représentants des salariés et organisations syndicales, vraisemblablement mardi et mercredi au siège de FagorBrandt à Rueil-Malmaison, près de Paris.