Le ministre des Finances Yannis Stournaras au parlement le 21 novembre 2013 (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[24/01/2014 12:26:18] Athènes (AFP) Le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, a indiqué vendredi que les négociations avec les créanciers du pays (UE-BCE-FMI), dont le retour à Athènes pour reprendre l’audit trimestriel des comptes a pris du retard, étaient “ardues”.
“Les négociations (avec la troïka) sont constantes et ardues, ce qui était attendu car on est à la fin du programme” d’ajustement budgétaire orchestré par les créanciers, a dit M. Stournaras à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre, Antonis Samaras.
Le ministre a toutefois dit qu’il n’y avait pas “de raison de s’inquiéter” du retour de la troïka à Athènes prochainement.
La Grèce s’est engagée vis-à-vis de ses créanciers à des mesures d’austérité et des réformes structurelles drastiques en échange de deux programmes de prêts successifs d’un total de plus de 240 milliards pour lui éviter la faillite et entraver l’écroulement de la zone euro.
Le deuxième programme prend fin en juillet 2014 et la Grèce souhaite retourner sur les marchés internationaux pour emprunter à long terme.
Le trio des hauts représentants des créanciers est attendu dans la capitale grecque dans les prochains jours pour reprendre leur audit trimestriel du pays, qui a déjà subi d’importants retards depuis l’automne en raison de désaccords avec Athènes.
Interrogé par les médias pour savoir si le gouvernement s’apprête à adopter de nouvelles mesures de rigueur sous la pression des créanciers, M. Stournaras a répondu que ces derniers ne demandaient pas de nouvelles mesures. Les médias locaux ne cessent pas d’évoquer cette éventualité en raison de l’écart budgétaire dans les finances publiques en 2014 et 2015.
La condition préalable pour le déblocage de la prochaine tranche de prêt UE-FMI au pays, chiffrée à plus de 4 milliards d’euros, est l’accord entre Athènes et la troïka sur l’élaboration du budget de moyen terme 2014-2017, que le Parlement grec doit approuver d’ici fin février.
Les créanciers ont à plusieurs reprises appelé la Grèce à respecter ses engagements, et surtout à faire avancer les réformes concernant la restructuration du secteur public, qui ont pris de retard.