Réunie, dimanche soir, en plénière, l’Assemblée nationale constituante (ANC) a adopté le projet de la nouvelle Constitution tunisienne à la majorité de 200 voix contre 12 objections et 4 abstentions. Une ambiance d’enthousiasme et de liesse a envahi l’hémicycle de Bardo, à la suite de la proclamation des résultats du vote.
Fiers de cet acquis, les députés, faisant de la main des signes de victoire, ont entonné l’hymne national et scandé des vivats à la gloire de la Tunisie et des slogans de fidélité aux martyrs et blessés de la révolution.
«Bien que convaincus que l’idéal n’existe pas, nous sommes persuadés que cette Constitution est un document parfait qui vient garantir les droits et les libertés et fournir les mécanismes nécessaires à l’édification de l’Etat de droit et de la démocratie», a déclaré le président de l’ANC, Mustapha Ben Jaafar, peu avant le vote du projet de la Loi fondamentale. «Il s’agit de la Constitution de la deuxième République», a-t-il lancé. «Tous les regards du monde sont tournés vers l’expérience démocratique tunisienne», a-t-il rappelé, faisant remarquer que «l’adoption de la Constitution représente, à plusieurs égards, un témoignage éloquent de la réussite de l’une des épreuves du processus d’édification démocratique».
Ben Jaafar a saisi cet événement historique pour rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de la Constitution, sans pour autant oublier les efforts consentis par les médias, les forces de l’ordre et les composantes de la société civile pour garantir le bon déroulement des travaux de l’ANC.
Auparavant, lecture avait été donnée au texte intégral du projet de Constitution devant 216 députés, en présence du président de l’ANC et de ses deux vices-présidents..