Un Airbus A340 (Photo : Alexander Klein) |
[27/01/2014 11:00:19] Toulouse (AFP) La direction d’Airbus Group et les syndicats européens du groupe d’aéronautique et de défense étaient réunis lundi en région toulousaine pour discuter du détail de son plan de 5.800 suppressions d’emplois.
“Il est prévu qu’on ait un détail par site et par fonction: on attend de la transparence sur le pourquoi de ces chiffres, comment la direction compte y arriver; les salariés sont inquiets”, a déclaré avant la réunion Françoise Vallin, déléguée du syndicat des cadres français CFE-CGC au comité européen du groupe, et salariée d’Airbus, sa branche d’aviation commerciale.
“A la direction de démontrer que ces suppressions d’emplois sont justifiées”, a ajouté Mme Vallin en rappelant que les syndicats avaient désigné deux cabinets d’experts pour évaluer le plan de la direction pendant la période de consultation des organisations syndicales, qui doit durer en principe jusqu’à la fin mars.
“Nous n’entreprendrons des actions qu’une fois que nous serons bien sûrs d’avoir tous les éléments”, a ajouté la syndicaliste.
Pour Michel Molesin, représentant CGT au comité européen et salarié de la branche espace Astrium: “C?est toujours l’incompréhension et la colère qui nous animent parce qu?on ne peut pas comprendre que des entreprises qui gagnent de l’argent, qui ont des carnets de commande en augmentation, suppriment des postes”.
La réunion du comité européen, commencée vers 10H00, devait se poursuivre jusqu’en début d’après-midi. Une délégation de salariés d’Astrium, la plus touchée par le plan avec la branche défense Cassidian, devrait être reçue dans l’après-midi au Conseil régional Midi-Pyrénées, à Toulouse.
Le plan a changé le nom du groupe EADS en Airbus Group le 1er janvier et prévoit sa réorganisation de quatre en trois divisions: Airbus (aviation commerciale), Airbus Helicopters (ex-Eurocopter) et Airbus Defence and Space (ADS), qui regroupe les anciennes divisions Cassidian (défense), Astrium (espace) et l’activité avions de transport militaire d’Airbus.
La réorganisation entraînera la suppression de 5.800 postes sur 144.000 environ d’ici à fin 2016, ce qui pourrait se solder par 1.000 à 1.450 licenciements, à moins de gains de compétitivité demandés aux syndicats
L’essentiel pèsera sur la nouvelle branche ADS. Celle-ci doit perdre 5.290 emplois pour ramener son effectif de 42.600 à 37.310 employés. Le reste concernera les fonctions centrales (ressources humaines, informatique, paie…).