Pour l’Association tunisienne de droit constitutionnel (ATDC), «la Constitution de la deuxième République» adoptée dimanche 26 janvier 2014 par l’Assemblée nationale constituante est «une Constitution inclusive dans le processus d’élaboration de laquelle la société civile a joué un rôle essentiel», estimant que cette Loi des lois «répond dans une large mesure aux aspirations des Tunisiennes et des Tunisiens, par-delà leurs différences».
N’empêche, l’association y relève «de nombreuses lacunes», d’après un communiqué qu’elle a publié ce lundi, «qu’il s’agisse de celles se rapportant aux droits et libertés, ou de celles ayant trait à la nature du système politique».
L’association souligne à ce propos «la nécessité d’avoir constamment à l’esprit l’autonomie des instances constitutionnelles, l’indépendance de la justice, en général, et de la justice constitutionnelle, en particulier, et, par-dessus tout, l’application démocratique du texte constitutionnel afin de garantir effectivement le respect des principes proclamés et de manière à ce que la nouvelle Constitution ne subisse pas le même sort que celle de 1959».
L’ATDC a d’autre part demandé à toutes les composantes de la société civile de «s’employer dorénavant à sensibiliser les Tunisiennes et les Tunisiens à l’importance de la prochaine étape électorale et à contribuer à son succès au prix d’un travail inclusif des associations concernées par cette opération».
Elle a également mis en exergue l’importance de la participation de la société civile à la mise en forme du Code électoral, et ce par le suivi, la critique et la force de proposition.