à Sunderland, le 22 janvier 2014 (Photo : Leon Neal) |
[29/01/2014 06:08:18] Tokyo (AFP) Le constructeur d’automobiles japonais Nissan a annoncé mercredi avoir écoulé 5,1 millions de véhicules en 2013 (+3,3% sur un an), ce qui permet à son alliance avec le français Renault d’établir un nouveau record autour de 8,3 millions d’unités vendues (+2%) et de se maintenir à la quatrième place mondiale.
Renault a précédemment fait état de ventes de 2,63 millions de véhicules (marques Renault, Dacia et Renault Samsung Motors confondues) et le russe Avtovaz, constructeur des Lada en cours d’absorption par Renault-Nissan, a dit en avoir écoulé quelque 535.000 l’année dernière. L’alliance franco-japonaise en a donc vendu au total environ 8,27 millions, en additionnant les ventes de ses trois composantes.
L’alliance doit faire une annonce spécifique à ce sujet début février, a expliqué à l’AFP un porte-parole de Nissan, ajoutant que le résultat pourrait être légèrement différent du total compilé par l’AFP en raison de révisions de dernière minute.
Le groupe nippon a été le dernier des principaux constructeurs mondiaux à annoncer son résultat de ventes, en volume, ses grands concurrents l’ayant fait depuis début janvier.
Le japonais Toyota est resté numéro un mondial l’an passé, avec 9,98 millions de véhicules vendus, l’américain General Motors est deuxième (9,7 millions), l’allemand Volkswagen troisième (9,5 millions) et le sud-coréen Hyundai Motor-Kia cinquième (7,56 millions).
Net rebond en Chine pour Nissan
Bien qu’elles constituent un nouveau record pour le constructeur japonais, les ventes de Nissan ont baissé dans plusieurs régions importantes. “Nissan est l’un des rares constructeurs japonais à la peine. Il a du mal à mettre de l’ordre dans la variété de son offre de modèles”, a expliqué l’expert du secteur Takaki Nakanishi.
Ses ventes ont notamment reculé de 4% en Europe, où le marché de l’automobile est resté mal portant, et ont aussi reflué dans les prometteurs marchés asiatiques émergents (hors Chine et Japon) et latino-américains.
Nissan a connu en revanche une meilleure fortune en Chine (+17%), où ses affaires se sont nettement reprises au second semestre après avoir souffert en début d’année, comme celles de ses compatriotes nippons, des conséquences en termes d’image d’une querelle territoriale sino-nippone. Le groupe peine désormais à suivre l’expansion effrénée du premier marché mondial de l’automobile, qui constitue son premier débouché.
Aux Etats-Unis (+9%), son deuxième marché, Nissan a bénéficié comme ses concurrents d’un assez net rebond de la demande locale. Il y a particulièrement bien écoulé sa berline Altima et son tout-terrain Pathfinder. Le groupe a également amélioré ses performances à domicile grâce aux bonnes ventes de ses mini-véhicules auprès des consommateurs japonais.
Renault, qui possède 43,4% du capital de Nissan, avait annoncé la semaine dernière un rebond de 3,1% de ses ventes de voitures et véhicules utilitaires légers en 2013, à 2,63 millions, après un décrochage de 6,3% en 2012. Le groupe français continue de viser à terme la barre des 3 millions.
Il a bien résisté l’an passé sur un marché européen sinistré, où sa part de marché a augmenté grâce à ses nouveautés (la citadine Clio IV et le crossover Captur) et au succès de Dacia, sa marque “low cost”.
Renault a profité de la réussite de sa gamme “M0”, commercialisée en Europe et dans le pourtour méditerranéen sous la marque Dacia mais avec le logo du losange dans les autres régions du globe, où elle s’inscrit dans le milieu de gamme.
Les ventes du troisième groupe de l’alliance, Avtovaz, ont en revanche reculé de 12,1% à 535.000 pendant l’année dernière, du fait d’un brusque repli du marché en Russie, avait annoncé le numéro un russe début janvier. Son nouveau directeur général, le Suédois Bo Andersson installé fin 2013 avec le soutien de M. Ghosn, a depuis annoncé la suppression de 7.500 emplois en 2014, soit plus de 10% du personnel.