Mory Ducros : grève sur le site proche de Toulouse

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és de Mory Ducros manifestent devant le site de Lesquin le 15 janvier 2014 (Photo : Philippe Huguen)

[29/01/2014 09:59:04] Toulouse (AFP) Les salariés du site toulousain de Mory Ducros (transport de colis) se sont mis en grève dans la nuit de mardi à mercredi, jugeant “ridicule” l’indemnité complémentaire proposée aux salariés devant être licenciés, a-t-on appris mercredi de source syndicale.

“Les manutentionnaires ont cessé de décharger les camions dans la nuit et, ce matin, les chauffeurs ne sont pas partis en livraison. Les grévistes restent devant l’entrée du site” de Bruguières, près de Toulouse, a expliqué à l’AFP la délégué CGT Christiane Daunas.

Ces salariés ont débrayé pour exprimer leur colère vis-à-vis du principal actionnaire, Arcole Industries, groupe industriel spécialisé dans la reprise d’entreprises en difficulté, qui en est resté mardi soir à sa proposition de 21 millions d’euros d’indemnités supplémentaires de licenciement (soit 7.000 euros par salarié).

“Les indemnités légales de licenciement seront prises en charge par l’Etat mais nous réclamions une indemnité supplémentaire pour bons et loyaux services. On nous propose en tout et pour tout 7.000 euros, c’est complètement ridicule!”, a lancé Mme Daunas.

“Pour quelqu’un qui a travaillé pendant 16 ans, faites la division: ça ne fait pas grand chose (437 euros par an). Les salariés se sentent méprisés!”, a-t-elle insisté.

L’agence de Bruguières compte actuellement 132 salariés. Elle fait partie des agences qui seraient reprises, mais le projet d’Arcole est de n’y conserver que 60 salariés.

Sous l’égide du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, des discussions avec les syndicats dans la soirée de mardi à mercredi à Bercy ont abouti au dépôt effectif d’une offre de reprise par Arcole Industries. Cette offre a en outre été légèrement améliorée puisqu’elle prévoit le maintien de deux agences et 60 emplois supplémentaires, soit une total de 50 agences et 2.210 salariés sur plus de 5.000.

Mais les organisations syndicales, qui réclamaient qu’Arcole Industries triple pratiquement le montant des indemnités supra-légales destinées aux 3.000 salariés qu’il ne prévoit pas de reprendre, n’ont rien obtenu de ce côté là.

Des débrayages avaient déjà affecté lundi et mardi le fonctionnement d’une quinzaine d’agences du transporteur de colis, numéro deux du secteur en France.