Wall Street ouvre en baisse, fébrile avant une décision de la Fed

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à New York (Photo : John Moore)

[29/01/2014 15:48:37] New York (AFP) Wall Street a débuté la séance dans le rouge mercredi alors que les investisseurs, refroidis par les résultats de quelques grands noms de la cote, tournaient leur attention vers la banque centrale américaine: le Dow Jones lâchait 0,73% et le Nasdaq 0,68%.

Vers 15H15 GMT, le Dow Jones reculait de 115,87 points à 15.812,69 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 27,77 points à 4.070,19 points.

L’indice élargi S&P 500 cédait 0,67% (-11,96 points) à 1.780,54 points.

La Bourse de New York était parvenue à rebondir mardi, aidée par des rapports trimestriels d’entreprises et des indicateurs globalement de bonne tenue: le Dow Jones avait pris 0,57% à 15.928,56 points, mettant ainsi fin à une série de cinq séances consécutives à la baisse, et le Nasdaq 0,35% à 4.097,96 points.

Dernière réunion de Bernanke

“Le coup de fouet apporté par la détermination de plusieurs banques centrales de pays émergents à stabiliser le marché de leurs devises”, qui a permis aux Bourses asiatiques de clôturer en hausse et aux Bourses européennes de démarrer la séance dans le vert “s’est dissipé”, remarquait les analystes de Charles Schwab.

A l’ouverture de la place new-yorkaise, c’est la banque centrale américaine (Fed) qui retenait surtout l’attention des investisseurs.

Le comité de politique monétaire de l’institution diffusera à 19H00 GMT un communiqué marquant la fin d’une réunion de deux jours, la dernière présidée par Ben Bernanke avant le passage de témoin à Janet Yellen.

La plupart des analystes s’attendent à ce que la Fed reste sur la voie engagée en décembre et annonce une nouvelle réduction de 10 milliards de dollars de ces rachats d’actifs.

“Si c’est le cas, ça n’aura pas forcément de répercussions négatives immédiates sur les pays émergents mais cela rappellera que ces pays émergents vont devoir gérer pendant encore un certain temps le fait que la politique monétaire américaine évolue”, soulignait Patrick O’Hare de Briefing.com.

Depuis l’été dernier, les investisseurs se désengagent en effet massivement des monnaies émergentes, vers lesquelles ils s’étaient tournés pour absorber une partie des excès de liquidités injectées par la Fed pour soutenir l’économie des États-Unis.

Les résultats d’entreprises dévoilés mardi soir et mercredi matin n’étaient pas de nature à apaiser les inquiétudes des investisseurs.

Yahoo! continue à décevoir

Le constructeur aéronautique Boeing a ainsi déçu Wall Street (-4,48% à 130,95 dollars) avec des prévisions décevantes pour 2014, qui ont éclipsé de bons résultats 2013, soutenus par ses livraisons d’avions commerciaux.

L’opérateur de téléphonie AT&T a de son côté plus que doublé son bénéfice en 2013 à 18,2 milliards de dollars. Mais le groupe anticipe un bénéfice par action pour 2014 en-dessous des attentes du marché (-4,36% à 32,22 dollars).

Le marché sanctionnait par ailleurs sévèrement Yahoo! (-6,31% à 35,81 dollars), sa patronne Marissa Mayer, peinant toujours à relancer la croissance du groupe internet américain, dont le chiffre d’affaires et les recettes publicitaires ont continué de reculer l’an dernier.

Dans le secteur de la chimie Dow Chemical est parvenu à tirer son épingle du jeu en quintuplant ses bénéfices en 2013 grâce notamment au dédommagement reçu du Koweït pour régler un contentieux (+5,04% à 45,23 dollars).

Après la clôture ce sera au tour de Facebook (-2,19% à 53,93 dollars) de dévoiler ses chiffres.

Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,717% contre 2,746% mardi soir et celui à 30 ans à 3,655% contre 3,672% la veille.