Le rapprochement PSA/Dongfeng suscite des tiraillements au sein de la famille Peugeot

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ésident du conseil de surveillance de PSA, le 19 décembre 2013 à Paris (Photo : Thomas Samson)

[29/01/2014 21:03:10] Paris (AFP) Le président du conseil de surveillance de PSA, Thierry Peugeot, s’en prend à la stratégie mise en place par son cousin Robert Peugeot, président du holding familial FFP, en vue de l’entrée du chinois Dongfeng et de l’Etat au capital du constructeur français, dans une lettre publiée par Les Echos.

Dans ce courrier, Thierry Peugeot reproche à son cousin de mener une “stratégie de désengagement de Peugeot” et de se “désintéresser” du groupe.

“Je m?inquiète de la stratégie de désengagement de Peugeot SA que tu sembles vouloir mettre en ?uvre”, écrit-il dans ce courrier publié sur le site internet des Echos. “Je considère que la famille Peugeot doit continuer à accompagner Peugeot SA et ne pas s?en désintéresser, et doit participer dans toute la mesure de ses possibilités à l’augmentation de capital annoncée par le groupe”, poursuit-il.

Tout en disant qu’il soutient “pleinement” le renforcement du partenariat industriel et commercial avec Dongfeng, qui est selon lui “un axe fondamental de la stratégie de Peugeot SA”, il reproche à Robert le fait que les discussions sur l’avenir du groupe aient “été totalement gérées par des conseils, sans implication du conseil de FFP et sans contact direct avec Dongfeng”, d’où selon lui un “résultat potentiellement très négatif” pour la FFP.

Il défend ainsi sa préférence pour un appel au marché, sans l?aide de l?Etat et de Dongfeng. “Les actionnaires et le marché seraient aujourd?hui en mesure d?accompagner pleinement l?augmentation de capital dont le groupe a besoin”, estime-t-il.

Thierry Peugeot avait déjà dans une interview au Figaro samedi affirmé que la famille Peugeot voulait “continuer à jouer un rôle important” au sein du constructeur au capital duquel doit prochainement entrer le Chinois Dongfeng.

Mais selon Les Echos, un conseil d’administration de la FFP tenu mardi a maintenu ses positions sur la question.

PSA a confirmé la semaine dernière un projet d’arrivée de Dongfeng et de l’Etat dans son tour de table, dans le cadre d’une augmentation de capital de 3 milliards d’euros. Les deux nouveaux actionnaires devraient prendre chacun 14% du capital, à la même hauteur que la famille Peugeot, qui était jusqu’à présent l’actionnaire de référence.

Dans leur édition de jeudi, Les Echos affirment que la banque américaine JPMorgan, mandatée par le conseil de surveillance de PSA, “serait prête à garantir la totalité de l’opération”.