Imed Derouiche, P-dg du groupe britannique Petrofac, a annoncé, ces jours-ci sur les ondes de Radio express Fm, l’entrée en production du gisement de gaz, Chergui 6, gisement continental localisé sur les îles Kerkennah, et ce avec un retard de huit mois sur le calendrier prévu en raison des tensions sociales qui ont eu lieu, après la révolution, sur l’île.
Selon le calendrier de Petrofac, un deuxième gisement, à savoir «Chergui 8» entrera à son tour en production vers le mois d’avril prochain. Les deux gisements vont accroître, d’après Imed Deouiche, la production de gaz naturel de 5%, ce qui est loin d’être négligeable lorsqu’on sait que la Tunisie importe en devises 45% de ces besoins en gaz».
Invité à donner son avis sur le potentiel de gaz que recèle le pays, il a estimé que les informations publiées dans les médias sont exagérées et qu’à sa connaissance, il existe un potentiel de 600 millions de m3 non exploités au large de Gabès et d’un milliard de m3 de gaz de schiste au sud du pays, plaidant pour l’exploitation du gaz de schiste en Tunisie d’autant plus que les technologies d’extraction ne cessent d’évoluer, selon lui.
A noter que le groupe Petrofac intervient dans les opérations d’exploitation du champ Chergui en tant que partenaire de développement avec une participation de 45% dans ce projet, alors que les 55% restant sont détenus par l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP). Le groupe participe à hauteur de 12,5% à la production nationale de gaz, réalise un chiffre d’affaires de 150 MDT et paye 50% de sa participation sous forme de redevances à l’Etat tunisien.
Toutes ces indications ont été fournies par Imed Derouiche au cours de cette interview.