Depuis 2003, le marché algérien de l’immobilier a connu une hausse à la fois des prix de la vente et de location. Par exemple, le prix de vente d’un F3 a été multiplié par 5 par rapport à son prix d’il y a 10 ans.
C’est en tout cas ce rapporte le site elwatan.com, qui cite des données communiquées par Abdelhakim Aouidat, président de la Fédération nationale des agences immobilières, lors d’une conférence de presse au siège de l’UGCAA à Belcourt.
Selon ses calculs, depuis le séisme de 2003 survenu à Boumerdès, le prix de l’immobilier a connu une flambée, attribuant cette envolée des prix, certes à l’anarchie, qui règne dans le marché de l’immobilier, mais surtout au déficit enregistré dans le parc immobilier. Il faut savoir qu’en Algérie, il n’y a que 7 millions de logements recensés pour 37 millions d’habitants, soit 5,6% de taux d’occupation, précisera Abdelhakim Aouidat, alors que la norme est estimée à 2 personnes par logement. De ce fait, l’Algérie est classée loin de cette norme.
Pour lui, ce sont les marchands de biens et les agents qui travaillent de manière informelle qui sont à l’origine de cette flambée. «Entre le propriétaire et l’acheteur, parfois on assiste à 10 intermédiaires. Chacun de ces derniers aura sa part du marché. Cet état de fait se répercute significativement sur le prix du bien immobilier», explique M. Aouidat.
Pour enrayer ce phénomène, il lance un appel aux citoyens afin de traiter directement avec des agents immobiliers agréés et non pas avec des intermédiaires illégaux qui «spéculent sans argent».
«L’application de la nouvelle loi 09/08 portant sur la réorganisation des agences immobilières a révélé l’ampleur des transactions informelles. Avant la mise en application de cette loi, 6.600 agents immobiliers ont été recensés. Alors qu’il n’y a que 3.000 agents qui se sont conformés à la nouvelle loi. Tandis qu’entre 2010 et 2011, 1.200 agents ont contourné la loi pour transformer leurs agences immobilières en bureau d’affaires».