Accord SFR/Bouygues Telecom : plusieurs millions d’euros d’économies à terme

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érence de presse à Paris, le 3 février 2014 (Photo : Eric Piermont)

[03/02/2014 11:14:02] Paris (AFP) L’accord conclu entre les opérateurs Bouygues Telecom et SFR pour mutualiser une partie de leurs réseaux mobiles va leur permettre à terme d’économiser plusieurs centaines de millions d’euros, ont-ils indiqué lundi.

Vendredi, les deuxième et troisième opérateurs français ont annoncé qu’ils allaient déployer un réseau “partagé” pour la 2G, la 3G et la 4G, sur une zone correspondant à 57% de la population – hors grandes agglomérations et zones “blanches” où d’autres dispositifs existent déjà.

Tout en gardant la maîtrise sur leur coeur de réseau, leurs fréquences et leurs pratiques commerciales, SFR (Vivendi) et Bouygues Telecom vont donc mettre en commun une partie de leurs antennes pour générer des économies.

Au final, à fin 2017, 11.500 “sites” (antennes) seront mutualisés, sur un total de 18.500 qui sont utilisés aujourd’hui par les deux opérateurs. Quelque 7.000 antennes seront ainsi “éteintes” en l’espace de quatre ans.

“On va d’abord commencer par dépenser avant d’économiser, en investissant dans le démontage des antennes puis leur reconstruction (sous la forme de sites partagés)”, a indiqué Olivier Roussat, le PDG de Bouygues Telecom, lors d’une conférence de presse.

“Selon les exemples que nous avons en Europe auprès d’autres opérateurs qui ont mutualisé leurs réseaux, les économies générées ont représenté entre 20 et 25% de l’Opex (opérations extérieures) et du Capex (dépenses d’investissement) pour les deux acteurs. Nous serons pour notre part dans la fourchette basse”, a souligné Jean-Yves Charlier, PDG de SFR.

Les deux dirigeants ont refusé de se prononcer sur une estimation des économies attendues, mais à la question d’une journaliste avançant un montant de 200 millions d’euros d’économies pour SFR, son PDG a indiqué que “cela semble cohérent”. Des analystes estiment que Bouygues Telecom pourrait économiser environ 100 millions d’euros.

“L’objectif de cet accord est l’amélioration de la qualité de service, donc une bonne partie des économies seront réinvesties dans cette qualité de service”, et donc pas dans une autre technologie, comme la fibre optique, ont précisé les deux dirigeants.

Quant à l’éventuelle arrivée d’un autre partenaire dans ce contrat à deux, en l?occurrence Free Mobile, M. Roussat comme M. Charlier ont simplement indiqué que “juridiquement c’est possible” et que “cet accord n’est pas fermé”, mais “rien qu’à deux opérateurs, cela a pris plus de 6 mois pour nous mettre d’accord”.