ès de Thiais, en région parisienne (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[03/02/2014 17:52:19] Paris (AFP) PSA Peugeot Citroën et Renault ont réalisé une bonne performance en janvier sur le marché automobile français, qui a commencé l’année sur une tendance stable.
Les immatriculations de voitures neuves ont légèrement progressé le mois dernier, de 0,5% en données brutes par rapport à janvier 2013, à 125.477 unités, selon des chiffres publiés lundi par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).
Elles avaient bondi de 9,4% en décembre, ce qui n’avait pas empêché le marché de renouer avec ses plus bas niveaux depuis 15 ans sur l’ensemble de l’année, avec 1,79 million de voitures neuves vendues.
à Douai (Photo : Philippe Huguen) |
Les constructeurs français ont démarré l’année en trombe. PSA a vu ses immatriculations bondir de 6%, principalement grâce à Peugeot. Le groupe Renault a encore profité de la bonne performance de sa marque à bas coûts Dacia (+17,9%), mais aussi de celle de la marque au losange (+10,5%).
“Leur part de marché progresse beaucoup” et a atteint presque 60% du total des ventes, relève Flavien Neuvy, de l’observatoire spécialisé de l’automobile Cetelem. Les deux groupes “ont une gamme rajeunie sur le segment qui marche bien”, celui des citadines et des SUV compacts avec, par exemple, les Peugeot 208 et 3008, les Renault Clio IV et Captur et le Dacia Duster, complète Jean-François Belorgey, associé chez EY (ex Ernst & Young).
Les 13 modèles les plus vendus sont français
“On a très bien démarré l’année”, s’est félicité le directeur commercial de Renault pour la France, Bernard Cambier. Le groupe a enregistré en janvier une hausse de ses commandes de 8% pour les voitures particulières. “Notre ambition est de continuer à progresser en performance commerciale et en volume”, a ajouté M. Cambier.
Les 13 modèles les plus vendus dans l’Hexagone le mois dernier sont d’ailleurs tous français, selon le classement du CCFA. Et la part des modèles de la gamme dite “économique et inférieure”, a progressé par rapport à l’an dernier pour atteindre 56%, résultat de l’appétence des automobilistes pour les petites voitures, moins chères à l’achat et qui consomment moins.
Philippe Narbeburu, directeur commercial France chez Citroën, se montre aussi satisfait. “On a une vraie dynamique de ventes aux particuliers” et la marque a connu sa meilleure opération “portes ouvertes” en janvier depuis 2009 avec 4.800 commandes passées, explique-t-il.
ën à Mulhouse (Photo : Sebastien Bozon) |
Peugeot souligne aussi avoir écoulé plus de véhicules auprès des particuliers, un canal de ventes particulièrement rentable.
Les Français vont tenter d’entretenir cette dynamique avec de nouveaux lancements.
Leurs concurrents étrangers ont à l’inverse dans l’ensemble mal commencé 2014. Le géant allemand Volkswagen a vu ses ventes baisser de 9,1%. Les américains Ford et General Motors ont perdu respectivement 19,1% et 8,3%. Les spécialistes allemands du haut de gamme BMW et Mercedes (groupe Daimler) ont aussi souffert (-15,7% et -36,8%), tout comme le sud-coréen Hyundai-Kia (-27%), positionné sur le créneau low cost. Seuls les japonais Toyota (+10,5%) et Nissan (+4,5%) et l’italien Fiat (+1,7%) ont résisté.
S’il est encore trop tôt pour faire des prévisions pour l’ensemble de l’année, le CCFA et les analystes s’accordent à dire que le marché devrait rester stable. “On a une tendance stable avec une dynamique faible”, résume M. Neuvy.
“Je ne vois pas le marché redémarrer spectaculairement”, confirme M. Belorgey, alors que le taux de chômage a augmenté l’an dernier et que le niveau du moral des ménages reste bas.
Si la légère progression des ventes de voitures neuves constitue une bonne surprise, les ventes de véhicules utilitaires légers ont en revanche reculé de 7,7%, ce qui montre “une grosse incertitude sur l’activité économique”, a commenté un porte-parole du CCFA.
En Espagne, les immatriculations de voitures neuves ont bondi de 7,6% en janvier, profitant toujours de la prime à la casse instaurée par le gouvernement, mais elles restent à des niveaux très bas. L’Italie a aussi connu un rebond, de 3,24% sur un an pour le deuxième mois consécutif.