La Bourse de Paris, inquiète, n’arrive pas à relever la tête

0f180a487f93148da834ca95b54826674cb79eb9.jpg
ège de la Bourse de Paris (Photo : Thomas Coex)

[04/02/2014 08:35:51] Paris (AFP) La Bourse de Paris n’arrivait pas à relever la tête mardi matin (-0,36%), le plongeon des places américaines et asiatiques intervenu pendant la nuit alimentant encore un peu plus les craintes sur l’économie mondiale.

A 09H06 (08H06 GMT), l’indice CAC 40 perdait 14,61 points à 4.0993,14 points. La veille, déjà soumis aux mêmes inquiétudes, il avait perdu 1,39%.

“L’ambiance continue à se dégrader au pays des actions”, a noté Chris Weston, un analyste de IG.

Selon lui, “le marché a l’impression d’avoir été heurté par un train fou et ce qui avait commencé comme un petit exercice de prises de profits est en train de se transformer en quelque chose de bien plus substantiel”, a-t-il poursuivi.

Après des séances déjà rendues difficiles par les turbulences traversées par les pays émergents et la montée des risques de déflation en Europe, la déception est venue des États-Unis lundi, avec le net ralentissement de l’expansion de l’activité des industries manufacturières en janvier.

Cet ISM manufacturier très inférieur aux attentes, venu s’ajouter au moindre dynamisme de la production manufacturière chinoise, a fait céder les dernières digues et Wall Street a dégringolé. Les marchés asiatiques ont suivi mardi matin.

“La correction du marché actions ne semble pas terminée. La séance d?hier a été particulièrement dévastatrice. La publication de l?enquête ISM dans le secteur manufacturier, en forte baisse, a justifié des ventes massives, alors que le marché actions était déjà en net recul depuis l?ouverture. Les investisseurs avait déjà réagi négativement à la faiblesse des PMI officiels de la Chine”, ont souligné pour leur part les économistes de Aurel BGC.

“C’est peu de dire que les investisseurs vont se tenir à l’écart du risque à court terme et le tumulte ne semble pas près de se calmer”, ont observé les économistes du Crédit Agricole.

Et de souligner que “les événements clés de la semaine étaient encore à venir avec les réunions jeudi de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d’Angleterre (BoE), ainsi que les chiffres mensuels pour janvier de l’emploi aux États-Unis vendredi”.

Les quelques indicateurs à l’agenda mardi, d’importance secondaire, devraient avoir donc avoir du mal à éloigner les nuages noirs au-dessus des places financières mondiales.

La zone euro publiera ses prix à la production industrielle en décembre, et les États-Unis leurs commandes industrielles pour décembre. Les commandes de machines-outils en décembre en Allemagne sont aussi attendues.

Le président de la Fed de Richmond, Jeffrey Lacker, doit également s’exprimer sur la politique monétaire.

Du côté des valeurs, Total grappillait 0,25% à 41,83 euros, dans la foulée de l’annonce de la cession de sa participation de 15% dans un permis d’exploration pétrolière au large de l’Angola à la compagnie publique Sonangol, pour 750 millions de dollars (environ 554 millions d’euros).

Klépierre souffrait (-0,88% à 32,2 euros), après avoir publié un résultat net 2013 divisé par plus de trois et annoncé avoir cédé 1,3 milliard d’euros d’actifs l’an dernier, dans le cadre de son recentrage accéléré sur les régions européennes dynamiques.

Korian (+0,42% à 24 euros) et Medica (+0,86 à 21,22% à euros), qui doivent fusionner en mars et ont annoncé des chiffres d’affaires supérieurs à leurs attentes, recevaient un bon accueil du marché.

A l’inverse, Euro Disney reculait de 2,85% à 4,09 euros, pénalisé par la baisse de son chiffre d’affaires au premier trimestre de son exercice entamé début octobre, en raison de la baisse de fréquentation de ses parcs à thèmes et hôtels.

Vicat perdait 0,71% à 51,86 euros après la publication d’un chiffre d’affaires 2013 stable à 2,29 milliards d’euros, l’activité soutenue en Turquie, en Suisse et au Kazakhstan compensant la baisse d’activité en France et en Egypte, et l’impact des taux de change.

Euronext (CAC 40)