Le président du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI), Layth Ben Becher, a appelé, lundi à Nabeul, à l’organisation d’un dialogue national sur l’agriculture, eu égard aux défis auxquels fait face le secteur, entre autres la sécurité alimentaire, la libéralisation des échanges commerciaux, la concurrence et le coût de production.
Dans une déclaration à TAP en marge du Forum mondial interrégional sur le thème “les structures professionnelles agricoles, la sécurité alimentaire et la durabilité des systèmes de production”, Ben Becher estime que le secteur agricole devrait être placé en tant que priorité nationale.
Selon lui, l’agriculture tunisienne souffre d’un faible taux de financement dans la mesure où seulement 7% des agriculteurs accèdent aux crédits bancaires et le taux de couverture et d’assurance du secteur ne dépasse pas 3%.
Il a évoqué, en outre, le problème de vieillissement de plus de 50% des agriculteurs (la moitié des personnes exerçant les activités agricoles est d’un âge de plus de 60 ans).
Il reproche également aux autorités le fait de ne pas reconnaitre l’importance du rôle de l’agriculteur dans la société, soulignant la nécessité de mettre en place des politiques agricoles participatives et d’oeuvrer pour garantir un rapprochement entre la société civile, les organisations agricoles professionnelles et les décideurs. L’objectif est “d’élaborer, ensemble, des politiques agricoles cohérentes et modernes”, a-t-il dit.
Le président du SYNAGRI estime que l’organisation des circuits de distribution constitue l’un des problèmes à résoudre sans retard. D’après lui, il est également nécessaire d’approfondir la réflexion sur les questions de financement, d’endettement et celles d’ordre foncier outre les sujets relatifs à la formation, la recherche scientifique agricole et la valorisation des produits.