Montebourg : la réforme de l’euro doit être un thème des européennes

af94032fb5f3be5efdf476239d17024cc29aed77.jpg
ée le 21 janvier 2014 (Photo : Kenzo Tribouillard)

[05/02/2014 13:41:54] Paris (AFP) Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a estimé mercredi que “la réforme” de l’euro devait constituer “l’un des grands thèmes” des élections européennes, notamment pour faire baisser sa valeur, mais rejetant “l’état d’esprit de violence” des défenseurs d’une sortie de l’euro.

“La réforme de l’euro doit être l’un des grands thèmes des élections européennes”, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes parlementaires (AJP), en pronostiquant un vote sanction de la politique menée actuellement par les dirigeants de la Commission européenne.

“La grande explication aura lieu lors des prochaines élections européennes”, a-t-il souligné, prévenant que les mouvements anti-européens allaient “gagner des parts électorales qui risquent de précipiter l’Union européenne dans de grandes difficultés”.

Favorable à “un programme de baisse de l’euro” et à “un retour à une parité raisonnable”, le ministre a fait valoir qu’un euro “10% moins cher, de 13 à 15 centimes de moins (…) aurait entre autres avantages de diminuer les déficits commerciaux et publics, “une arme dont nous ne devons pas nous priver”.

A la question de savoir s’il exprimait sa position personnelle ou celle du gouvernement, M. Montebourg a rétorqué: “La position du gouvernement”.

Imputant les difficultés de la zone euro à la conjugaison d'”une politique budgétaire dure et d’une politique monétaire dure”, il a vigoureusement plaidé pour un assouplissement de la politique monétaire européenne à l’image de la pratique de l’Angleterre, des Etats-Unis ou du Japon.

Le ministre, qui s’en prend régulièrement à Bruxelles, a même désigné comme adversaire “l’idéologie autoritaire qui régente les cerveaux de la Commission européenne et d’un certain nombre d’Etats membres”.

Il a cependant salué un “changement de vision” sur la monnaie unique depuis l’arrivée de Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne. “L’euro n’est pas une propriété allemand ni française, c’est une copropriété”.

Interrogé sur les défenseurs d’une sortie de l’euro, le ministre a dénoncé “un état d’esprit de violence”, car “quand il y a destruction de quelque chose qu’on a mis tant de temps à construire, c’est de la violence”.

Sur le rejet de l’austérité ou sur l’Europe, “je n’ai pas changé de discours en cinq ans”, a martelé M. Montebourg.