ège de Sony, à Tokyo le 9 mai 2013 (Photo : Toshifumi Kitamura) |
[06/02/2014 07:22:14] Tokyo (AFP) Le géant japonais de l’électronique Sony a annoncé jeudi la cession de sa division de PC à un fonds nippon, faute de rentabilité, se retirant ainsi de ce marché sur lequel il était entré il y a près de 20 ans.
Sony a en outre prévenu qu’il s’attendait désormais à une lourde perte annuelle de 110 milliards de yens (810 millions d’euros), au lieu d’un bénéfice de 30 milliards, du fait de méventes d’une partie de ses appareils électroniques grand public et de frais de restructuration.
Le groupe a enfin précisé que les différentes mesures de réorganisation en cours réduiraient ses effectifs de 5.000 postes, dont 3.500 à l’étranger.
Bien que ses ventes des neuf premiers mois aient grimpé de 16% à 5.901 milliards de yens (44 milliards d’euros) et qu’il ait terminé dans le vert avec un bénéfice net de 11,17 milliards de yens et un résultat d’exploitation en hausse de 70% à 140 milliards de yens, Sony a reconnu être encore dans une phase difficile qui nécessite des mesures radicales, dont la cession des PC.
9e fabricant mondial de PC
Sony avait commencé à proposer des ordinateurs personnels en 1996, enregistrant un pic de ventes de près de 9 millions d’unités par an il y a quelques années, mais pour l’année comptable 2013, il ne mise plus que sur 5,80 millions et cette activité est déficitaire.
Sony est le 9e fabricant mondial de PC, une place assez honorable mais sa part de marché ne dépasse pas 1,9% pour la période de janvier à septembre, selon les calculs de l’institut IDC.
La montée en puissance des tablettes numériques et smartphones qui remplacent parfois les PC portables lamine le marché des ordinateurs personnels et, la concurrence étant féroce, Sony ne parvient plus à conserver des marges.
De surcroît, depuis des années déjà, la division des téléviseurs ne parvient pas à être rentable, ce qui constitue un énorme casse-tête pour le groupe qui de toute façon ne peut pas se retirer de ce marché emblématique de la marque, d’autant que “les TV restent le centre du divertissement multimédia”, a répété à maintes reprises le patron Kazu Hirai.
Ce dernier doit s’exprimer plus tard lors d’une conférence de presse.