Vendredi 7 février 2014 restera marquée d’une pierre blanche dans l’histoire de la Tunisie. Ce jour-là, un grand nombre de chefs d’Etat, de gouvernement et de ministres venant des quatre coins du monde prendront part à la célébration de la nouvelle Constitution tunisienne.
Outre le président François Hollande (qui arrivera le vendredi en Tunisie vers dix-heures du matin et la quittera dans l’après-midi), le seul responsable étranger dont la participation a été officiellement annoncée en même temps à Tunis et à Paris, on s’attend à la participation, d’autres personnalités –dont la liste a été gardée secrète pour d’évidentes raisons de sécurité- au nom de pays membres de membres de l’Union européenne, de cet ensemble et du voisinage immédiat proche et la Tunisie.
La célébration se déroulera en deux temps. Le premier aura lieu vendredi matin au siège de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et verra une partie au moins des chefs d’Etat et de gouvernement prendre la parole. Le second, moins formel, prendra la forme d’un déjeuner offert par le président Marzouki au Palais de Carthage.
La deuxième cérémonie, celle du 7 février, a été décidée, selon nos sources, parce que la première –tenue lundi 27 janvier 2014, quelques heures seulement après l’adoption de la nouvelle Constitution, tard dans la soirée du dimanche 26 janvier- a eu lieu trop rapidement pour que les hôtes de marque étrangers –occidentaux en particulier- puissent y prendre part aux côtés des présidents des Sénats autrichien, français et turc, des présidents du Parlement marocain et arabe, du vice-président du Parlement portugais, de la secrétaire générale de la Commission de Venise, etc.
Or, dès l’instant où –après la désignation de Mehdi Jomaa par le Dialogue national président du prochain gouvernement, mais avant l’adoption de la nouvelle Constitution- il est devenu clair pour les chancelleries que la Tunisie allait réussir à sortir de la crise dans laquelle elle se débat depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013, plusieurs hauts responsables politiques étrangers ont informé les autorités tunisiennes de leur désir de venir en Tunisie assister à la signature de la nouvelle Constitution et rendre ainsi hommage à tous les acteurs politiques et au pays dans son ensemble pour avoir su se sortir d’une crise ayant duré près de six mois.
Ainsi, nous sommes en mesure de révéler que l’un des premiers dirigeants politiques étrangers à avoir manifesté un tel souhait n’est autre que le secrétaire d’Etat américain John Kerry qui en aurait informé l’ambassade américaine à Tunis vers la mi-janvier. Mais de source proche de la mission diplomatique US, le chef de la diplomatie américaine aurait averti qu’il ne pourrait faire le déplacement à Tunis que si la cérémonie de signature est connue d’avance.
C’est probablement pour cette raison que c’est finalement le secrétaire d’Etat-adjoint William Burns qui a été chargé d’effectuer le déplacement à Tunis.
Une source diplomatique tunisienne a refusé de confirmer ou d’infirmer la venue éventuelle du secrétaire d’Etat américain le 7 février 2014 à Tunis. Ou si le président Obama, que l’expérience tunisienne enthousiasme beaucoup, profitera de sa prochaine visite en Arabie Saoudite en mars prochain pour effectuer un «petit saut» en Tunisie.