«Une opportunité unique s’offre aux pays de la région MENA, pour combler l’écart de compétitivité et d’intégration commerciale qui les sépare d’autres régions plus avancées, et ce par le développement d’une infrastructure Internet haut débit peu coûteuse». C’est ce que conseille un nouveau rapport sur “les réseaux haut débit dans la région MENA: pour une accélération de l’internet haut débit”, publié par la Banque mondiale, jeudi, à Abou Dhabi (Emirats arabes Unis).
D’après ce rapport, «le développement du haut débit peut considérablement augmenter la production et l’exploitation de contenu numérique dans la région, rendant le savoir et les connaissances accessibles. Le haut débit permet, aussi, l’intégration des entreprises et des entrepreneurs dans la région et la multiplication des opportunités professionnelles, en connectant les marchés locaux aux pourvoyeurs d’emplois internationaux».
Le rapport souligne également la faiblesse du taux de pénétration du haut débit fixe dans la région MENA, qui n’a pas dépassé les 25% dans la majorité de ces pays. Une faiblesse qui a été expliquée par le manque d’infrastructure, la faiblesse ou l’absence de la concurrence et les prix élevés des services.
Pour la Tunisie, “le développement du haut débit fixe à des prix élevés peut s’expliquer par l’absence de haut débit mobile dans le pays, car les services 3G n’ont été introduits qu’en 2010, et leur pénétration est encore relativement limitée”.
«Dans les pays où le haut débit est encore en phase d’émergence (Algérie, Djibouti, Maroc, Syrie, Tunisie et Yémen), le haut débit, aussi bien fixe que mobile, est loin d’être abordable pour au moins 60% de la population», indique le rapport de la BM.