Achats en ligne : les Français encore hésitants par rapport à leurs voisins européens

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elles devraient atteindre les 8% en Italie, 11,7% en Allemagne et 23% au Royaume-Uni (Photo : Lionel Bonaventure)

[06/02/2014 09:34:58] Paris (AFP) Les Français se montrent très friands de nouvelles technologies, mais restent plus hésitants que les autres Européens à faire leurs achats en ligne, révèle jeudi un sondage du Boston Consulting Group.

Selon cette étude menée en 2013 auprès de 23.000 personnes (2.000 en France) dans neuf pays, les Français apparaissent de plus en plus attachés à internet et aux réseaux sociaux.

Ils sont ainsi 74% à déclarer qu’ils seraient prêts à se passer de regarder la télévision pour conserver leur accès internet. Près de la moitié pourrait sacrifier toute consommation d’alcool (45%) ou la pratique d’un sport (43%) pour pouvoir consacrer davantage de temps et d’argent en ligne. Enfin, 10% déclarent même être prêts à sacrifier du temps passé avec leurs amis et 6% celui consacré à leur vie amoureuse au profit du monde virtuel.

A la traîne en France

Mais malgré cet attachement, l’achat en ligne, bien que progressant régulièrement depuis plusieurs années, reste encore majoritairement à la traine en France si on le compare à ce qu’il représente dans les autres pays d’Europe.

L’étude montre notamment que les ventes en ligne ne représenteront en France que 6,7% des ventes totales de détail d’ici 2016, alors qu’elles devraient atteindre les 8% en Italie, 11,7% en Allemagne et 23% au Royaume-Uni.

Ce retard de la France en matière de consommation en ligne se retrouve également sur les nouveaux outils numériques: seuls 12% des Français déclarent utiliser régulièrement leur smartphone pour faire du shopping, contre 17% des Italiens, 20% des Allemands et des Anglais et 26% des Espagnols.

Même constat pour la tablette qui n’est utilisée pour les achats que par 8% des Français, contre 12% des Italiens, Allemands et Espagnols, et 17% des Anglais.

Les réseaux sociaux sont encore plus emblématiques de la contradiction entre un attachement marqué et une certaine méfiance quant ils s’agit de faire évoluer ses comportements de consommation.

Alors que les Français sont les plus nombreux (16%) en Europe à déclarer éprouver une sensation de manque s’ils ne rendent pas quotidiennement sur Facebook ou Twitter, ils ne sont que 23% à “liker” des marques sur ces réseaux, contre 38% des Italiens et 49% des Espagnols.

Quant à l’achat via des liens ou des prescriptions d’amis via les réseaux sociaux, il n’a été pratiqué que par 5% des consommateurs hexagonaux contre 10% des Allemands ou 30% en Chine, selon une étude publiée en décembre par PricewaterhouseCoopers.