BPCE : le conseil de surveillance soutient “à l’unanimité” M. Pérol après sa mise en examen

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çois Pérol président du directoire du groupe BPCE, le 25 juin 2013 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[07/02/2014 12:03:52] Paris (AFP) Le conseil de surveillance de BPCE a affiché son soutien vendredi au président du directoire du groupe bancaire, François Pérol, en lui témoignant “à l’unanimité” sa confiance après sa mise en examen.

M. Pérol a été mis en examen jeudi pour prise illégale d’intérêt, dans l’enquête sur sa nomination controversée en 2009 à la tête du groupe issu du rapprochement des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires.

“Le conseil de surveillance de BPCE a pris acte de cette information et a tenu à témoigner à nouveau, à l’unanimité, sa confiance à François Pérol”, selon un communiqué du groupe.

La nomination de François Pérol avait été vivement critiquée par la gauche et des syndicats de la banque. Ils dénonçaient un conflit d’intérêt car il avait pris part, lorsqu’il était secrétaire général adjoint à l’Elysée, aux négociations sur la création du groupe BPCE.

La loi interdit à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu’il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu’il a conseillée sur ses opérations dans les trois ans précédant son passage du public au privé.

Pour se défendre, François Pérol, dont le mandat à la tête de BPCE s’achève en 2016, avait expliqué qu’il n’avait eu qu’un rôle de conseil auprès de Nicolas Sarkozy, qui n’entrait pas dans le champ des interdictions prévues par la loi.

Dans ce dossier, l’association anticorruption Anticor avait déposé une première plainte en mars 2009, suivie par les syndicats CGT et Sud des Caisses d’Epargne. Après avoir entendu M. Pérol, le parquet avait classé une première enquête sans suite, puis il s’était opposé à l’ouverture d’une information judiciaire, finalement ordonnée par la Cour de cassation en juin 2012, soit trois ans après les premières plaintes.

Vendredi, le syndicat Sud BPCE a estimé que la mise en examen de François Pérol “confirm(ait) le bien-fondé” de sa plainte.

“Les conditions de la nomination de François Pérol sont révélatrices des dérives d?un groupe qui a renoncé à ses valeurs historiques de mutualisme”, a-t-il ajouté.