Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé l’agression contre le journaliste Soufiane Ben Farhat et réprouvé les comportements impétueux des groupes extrémistes qui, à défaut d’argumentation et de dialogue, font usage de violence.
Dans une déclaration publiée lundi, le SNJT exprime son soutien total au journaliste Soufiane Ben Farhat, appelant à poursuivre en justice ses agresseurs. «Ce n’est pas la première fois que le journaliste Ben Farhat est victime d’agressions ou de menaces de mort pour ses positions et son métier de journaliste», lit-on de même source.
Le Syndicat appelle à fournir une protection à Soufiane Ben Farhat imputant au gouvernement, à la présidence de la République et au ministère de l’Intérieur l’entière responsabilité de tout ce qui pourrait lui arriver ainsi qu’à d’autres journalistes.
Dans le même ordre d’idées, l’Organisation tunisienne pour la protection des journalistes (OTPJ) s’est déclarée solidaire avec le journaliste Soufiane Ben Farhat, agressé dimanche dernier, selon ses dires, par quatre individus appartenant au mouvement Ennahdha. L’Organisation exhorte le gouvernement de Mehdi Jomaa à assumer ses responsabilités dans la protection des journalistes face à la multiplication des agressions, appelant à modifier l’article 14 du décret-loi n°115 relatif à la liberté de la presse. L’article en question garantit la protection des journalistes contre toute forme d’agression.
De son côté, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP) a condamné, dans une déclaration, l’agression contre Soufiane Ben Farhat, appelant à poursuivre en justice les agresseurs et à offrir une protection permanente au journaliste. Le Centre met en garde contre les répercussions de ces agressions répétées sur la pluralité et la diversité du paysage médiatique.
Dans sa déclaration, le SNJT aborde ce qu’il qualifie de “dépassements” commis par Samir El Ouafi dans son émission dominicale qui, selon le SNJT, assimilait les terroristes à des victimes en cherchant à justifier leurs actes. Le Syndicat considère que c’est là un grave préjudice à l’encontre des familles des martyrs et du peuple tunisien.
Le Syndicat met en garde contre la domination de certains médias, à forte audience, par l’argent politique corrompu, faisant fi de l’éthique professionnelle.
Le journaliste Soufiane Ben Farhat avait déclaré à l’agence TAP avoir été physiquement agressé dimanche par quatre individus avec un objet tranchant ce qui a nécessité son transfert à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires. En mars dernier, le rédacteur en chef au journal La Presse de Tunisie et chroniqueur audiovisuel, Soufiane Ben Farhat avait déclaré être «victime d’une violente campagne de diffamation sur les réseaux sociaux incitant à sa liquidation physique».
Affaire à suivre.