ésident du Medef Pierre Gattaz à Paris le 21 janvier 2014 (Photo : Thomas Samson) |
[11/02/2014 14:00:30] Washington (AFP) Le président du Medef, Pierre Gattaz, a déclaré mardi ne pas vouloir entendre parler de “contreparties” dans le cadre du pacte de responsabilité, en demandant qu’on arrête en France “de gérer par la contrainte”.
M. Gattaz, qui fait partie de la délégation française accompagnant le président François Hollande aux Etats-Unis, a défendu le principe du pacte devant quelques journalistes: “J’ai dit depuis le 1er janvier que j’accompagne ce pacte car il est nécessaire pour la France, pour nos emplois”.
Mais, a-t-il poursuivi, “j’attends du gouvernement qu’il me précise en mars quelle est la trajectoire de baisse de la fiscalité sur des entreprises”.
Pour M. Gattaz, “on ne pourra avancer au niveau des entreprises que si on redonne de l’oxygène et donc des marges aux entreprises” françaises qui sont actuellement “les plus faibles d’Europe”.
A partir de là, dès lors qu’il y aura une “baisse de fiscalité”, il a assuré que le Medef entrerait “rapidement dans les travaux avec les partenaires sociaux, le gouvernement sur, non pas des contreparties, mais des engagements de mobilisations: où peut-on créer de l’apprentissage? Dans quelle filière? Où peut-on créer de l’emploi? Quel verrou faire sauter pour créer de l’emploi?”
“Il faut arrêter de gérer par la contrainte. Aujourd’hui quand on parle de contreparties, j’entends aussi des gens qui disent +on va vous obliger, vous contraindre, vous mettre des pénalités, si vous ne le faites pas, on va vous punir+”, a-t-il regretté.
“Il faut arrêter ce discours insupportable. On est toujours dans l’incitation négative en France (…) Il faut coincer le gars et le punir”, a-t-il insisté.
“Je ne comprends pas le mot +contreparties+ (…) il faut définir un projet commun sur la création d’un million d’emploi en 5 ans -ce qui est le projet du Medef- (…) nous avons des engagements reciproques (…) l’objectif est de créer de l’emploi, de la croissance et un terreau attractif qui restaure de la confiance”, a-t-il ajouté.
Le président du Medef a aussi estimé que “les partenaires sociaux devraient comprendre qu’il faut faire bouger les seuils sociaux”.
“Je veux que l’on remette sur la table tous ces freins, tous ces obstacles (…) pour simplifier la vie des entrepreneurs, pour qu’ils n’aient plus peur d’embaucher”, a-t-il dit encore.