é de Total effectue une livraison dans une station service (Photo : Philippe Huguen) |
[12/02/2014 08:53:17] Paris (AFP) Total a vu ses bénéfices chuter en 2013, plombés par une hausse des charges d’exploration et l’effondrement des marges de raffinage en Europe, et le géant pétrolier français n’est pas parvenu à augmenter sa production d’hydrocarbures comme il l’espérait.
Le groupe a néanmoins confirmé son objectif d’accroître progressivement sa production à l’horizon 2017 et au-delà, grâce au lancement de projets en Afrique, au Canada, en Russie et au Brésil.
Total a accusé en 2013 une baisse de 20% de son bénéfice net, à 8,4 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaires de 189,5 milliards d’euros (-5%), selon ses résultats annuels publiés mercredi.
Le bénéfice net ajusté, mesure très suivie dans le secteur et qui exclut certains éléments volatils, a suivi le même mouvement, avec un repli de 12% à 10,7 milliards d’euros.
Cette chute s’explique par une légère diminution du prix du baril, conjuguée à la hausse des charges d’exploration, conséquence de l’ambitieux programme de forage dans lequel le groupe s’est lancé pour compenser le déclin de la production de gisements dits “matures”. Elles ont atteint 2,8 milliards de dollars l’an dernier, contre 2,5 milliards en 2012, et devraient rester stable en 2014.
La production s’est malgré tout maintenue au même niveau, à 2,29 millions de barils par jour, pénalisée notamment par l’arrêt à l’automne du gisement pétrolier géant de Kachagan, au Kazakhstan, en raison d’une fuite.
Ce recul de la production de pétrole a pu être compensée par la progression de l’extraction de gaz, mais cette dernière est moins juteuse, ce qui a pesé également sur les bénéfices.
ée le 21 janvier 2014 à Paris (Photo : Kenzo Tribouillard) |
Mais le lancement de nouveaux projets devrait toutefois permettre à la production de croître au cours des prochaines années, a indiqué Total, qui table toujours sur une production de 2,6 millions de barils par jour en 2015 et de 3 millions en 2017.
Le mauvais environnement du raffinage européen a également pesé, avec une marge de 17,9 dollars la tonne, soit moitié moins qu’en 2012, partiellement compensé par un contexte plus favorable pour la pétrochimie.
Premier raffineur d’Europe, qui exploite cinq des huit raffineries en activité dans la région, Total avait dit en décembre s’attendre à une perte d’environ 500 millions d’euros pour sa branche raffinage-pétrochimie, en raison notamment de la crise du secteur sur le Vieux Continent et de la concurrence internationale, du Moyen-Orient mais aussi des Etats-Unis.
Malgré ces performances inférieures aux attentes, Total a prévu d’augmenter son dividende au titre de 2013, à 2,38 euros par action, contre 2,34 euros l’année précédente, soit une hausse de 1,7%.