Défaillances d’entreprises en hausse de 5,3% en 2013

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à Cerizay, dans les Deux-Sèvres, le jour de sa fermeture (Photo : Alain Jocard)

[12/02/2014 09:22:05] Paris (AFP) Les défaillances d’entreprises devraient rester à un niveau élevé cette année, après un niveau record de 63.452 défaillances (+5,3%) en 2013, selon le baromètre publié mercredi de l’assureur-crédit Coface.

Pour 2014, Coface “anticipe une stabilisation des défaillances en France à un niveau élevé”.

En 2013, 63.452 défaillances ont été recensées, soit une hausse de 5,3% par rapport à 2012, et un niveau de défaillances quasiment identique à celui de 2009, année record (63.204 défaillances).

Selon Coface, “leur nombre et le coût financier qu’elles provoquent sont supérieurs à ceux de 2009, au plus fort de la crise”, néanmoins, “le taux de défaillances reste stable (0,8%) et proche de celui d?avant-crise, grâce au stock d’entreprises toujours en progression”.

Si la dégradation a été particulièrement forte aux deuxième et troisième trimestres 2013 (+9,8% et +8,2% respectivement), elle a été plus modérée au quatrième trimestre (+2,9%).

Les secteurs qui souffrent le plus sont ceux de la distribution (+9,7%) -en particulier les librairies-, les services aux particuliers (+6,1%), et l’électronique et l’informatique-télécom (+9,2%). A l’inverse, le secteur de la chimie poursuit son rétablissement (-3,3%).

Le coût social progresse de 6,3% avec 211.716 emplois menacés par les défaillances, un niveau très proche de celui de 2009, ajoute Coface, précisant que cela concerne en majorité les petites et moyennes entreprises (PME), essentiellement dans le transport routier de marchandises.

Le coût financier, regroupant l?ensemble des dettes fournisseurs des entreprises défaillantes, atteint 4,82 milliards d?euros en 2013 (+10,4% par rapport à 2012, +2,5% par rapport à 2009), et représente 0,23% du PIB.

“Le coût reste très élevé, notamment en raison des redressements judiciaires de FagorBrandt et Mory Ducros en novembre, ces deux entreprises représentant 6% du coût total”, précise encore Coface.

“Le transport routier de marchandises connaît des difficultés conjoncturelles, mais aussi structurelles. La concurrence vive des routiers des pays d?Europe de l?Est et une structure de coût assez lourde freinent son développement”, explique l’assureur-crédit.

Le volume d?activité de l?année 2012 se situe à 79% de celui de 2007. Le nombre de véhicules n’a baissé, quant à lui, que de 1% sur cette même période, ce qui a eu pour effet de tirer les prix vers le bas.

Le transport routier français est, selon Coface, “absent des marchés de nos plus proches voisins, il se prive d?une part entière d?activité ce qui fait la joie de ses concurrents”: la part à l?international de l’activité du pavillon français est passée de 23% en 1998 à 9% en 2012.

Néanmoins, les créations d?entreprises dans ce secteur sont dynamiques, avoisinant les 3.527 entreprises créées entre 2003 et 2011. Une accélération a été notée ces dernières années du fait de la création du régime des auto-entrepreneurs, qui n?est toutefois pas incluse dans les défaillances.

L’offre de reprise de Mory Ducros, deuxième acteur du transport de messagerie en France avec 5.000 salariés, par son principal actionnaire, a été validée le 6 février par le tribunal de commerce de Pontoise.

Le tribunal de commerce de Nanterre doit examiner jeudi les offres de reprises de FagorBrandt.