L’Union européenne (UE) a affirmé lundi son engagement à renforcer son partenariat privilégié avec la Tunisie et son soutien aux réformes politiques et socio-économiques au service des aspirations démocratiques des Tunisiens, selon les conclusions du Conseil de l’Europe datant du 10 février 2014.
L’UE, tout en saluant le nouveau gouvernement de Mehdi Jomaa, l’encourage à poursuivre la transition démocratique dans un climat apaisé grâce à un dialogue permanent avec l’ensemble des acteurs impliqués dans ce processus. L’objectif étant d’organiser, dans un environnement sûr et le plus rapidement possible, des élections libres, inclusives, transparentes et crédibles.
Dans ses conclusions, le Conseil de l’Europe réitère son soutien au processus de transition et son engagement à accompagner la Tunisie dans la préparation de ses prochaines échéances électorales, qui doivent permettre au peuple tunisien de choisir librement ses dirigeants.
L’UE invite le nouveau gouvernement à engager, en concertation avec l’ensemble des partenaires sociaux, les mesures nécessaires à la reprise de l’activité économique et en faveur de l’emploi. Elle confirme, également, la volonté d’appuyer les autorités tunisiennes dans leurs efforts pour faire face à l’ensemble des défis socio-économiques et de sécurité que rencontre le pays afin de répondre aux attentes et aux besoins de la population, en particulier de la jeunesse. «L’Union européenne qui a doublé son soutien depuis 2011, renforcera son assistance technique et financière, et se tient prête à accélérer les différents chantiers de négociations qui permettront de renforcer les perspectives de croissance de l’économie tunisienne», peut-on encore lire de même source.
L’UE félicite la Tunisie pour l’adoption de sa nouvelle Constitution démocratique. «Dans un contexte régional marqué par des difficultés, la constitution tunisienne est porteuse d’un espoir et a valeur d’exemple pour celles et ceux qui luttent pacifiquement pour la reconnaissance de leurs droits et libertés fondamentales». Et d’ajouter que “grâce aux efforts conjoints et à l’esprit de responsabilité et de compromis des autorités, des acteurs politiques et de la société civile, notamment à travers l’action du Quartette, le 26 janvier 2014 restera une date fondatrice pour la démocratie tunisienne. Les acteurs de la société tunisienne ont su réagir positivement aux défis politiques internes et prendre l’initiative de mettre en œuvre un dialogue national inclusif et adapté à ses propres réalités. Ils y sont parvenus malgré les tragiques assassinats politiques et les actes terroristes qui ont endeuillé le pays en 2013 et dont les responsables devront être poursuivis et punis. Ce processus lui a permis de maintenir la paix civile, de préserver la stabilité de l’Etat et de progresser dans le débat constitutionnel”.
Selon l’UE, la conclusion de ces travaux pose les bases de réformes institutionnelles majeures, y compris pour répondre aux défis socio-économiques et de sécurité ainsi qu’en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.