EuroCave, spécialiste de la cave à vin, se bonifie depuis 40 ans

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évrier 2014 à Lyon (Photo : Jeff Pachoud)

[12/02/2014 11:59:15] Lyon (AFP) Quand on aime le vin et qu’on ne dispose pas d’un endroit pour bien le conserver, les caves à vin d’intérieur sont la solution inventée il y a bientôt 40 ans par le groupe EuroCave, leader d’un marché en pleine expansion, notamment en Asie.

“On m’a ri au nez et pourtant cela a marché au-delà de toutes mes espérances”, confiait René Martin, fondateur d’Eurocave aujourd’hui disparu, en évoquant ses débuts en 1976 à Fourmies (Nord) où la société, dont le siège social est à Villeurbanne (Rhône), a encore son usine.

Le groupe est spécialisé notamment dans les caves de vieillissement, qui maintiennent une température entre 10 et 14 degrés, une hygrométrie (humidité dans l’air) supérieure à 50%, et stabilisent les bouteilles grâce à un système absorbant les vibrations.

A ce jour, près d’un million ont été vendues dans près de 70 pays, assurant la conservation de quelque 200 millions de bouteilles. EuroCave, qui vise surtout le haut de gamme et produit 25.000 unités par an, a réalisé un chiffre d’affaires de 27 millions d’euros en 2012, pour un effectif de 200 personnes.

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évrier 2014 à Lyon (Photo : Jeff Pachoud)

“Il y a moins de dix ans, la cave à vin était un marché de niche destiné aux professionnels et aux grands amateurs de vin. Le produit s’est depuis démocratisé et de nos jours la clientèle s’est rajeunie”, souligne la porte-parole Fleur Dathis.

Le groupe a rendu le produit plus accessible en développant plusieurs marques (Arte Vino, Transtherm, Wine Art). Vendu de 1.500 à plus de 4.000 euros pièce, il reste cependant coûteux, conséquence de l’utilisation d’une technologie de pointe “Made in France” – un à trois brevets sont déposés chaque année.

Elément de décoration

“Pendant trop longtemps, les caves à vin demeuraient cachées parce qu’on s’en servait comme utilitaires”, se souvient Franck Sommier, chef sommelier du groupe de restauration Georges Blanc.

“On n’en a plus honte, on ne les cache plus, on les met au milieu de la salle à manger parce que c’est devenu un élément de décoration et le vin est beaucoup plus facilement mis en valeur”, ajoute-t-il.

La capacité de stockage (jusqu’à 250 bouteilles), le rangement des bouteilles (clayettes coulissantes), les dimensions ou encore la consommation énergétique sont autant de critères pour l’acheteur, notamment à l’étranger.

“Eurocave, aujourd’hui, c’est 85% d’export”, indique Jérôme Obriot, directeur général d’EuroCave Professional, une marque destinée exclusivement aux professionnels. “Notre plus gros marché à l’étranger reste l’Amérique du Nord (30%) mais l’Asie (25%) marche très fort avec une croissance à deux chiffres depuis trois ans”, ajoute-t-il.

“On a associé cet intérêt à deux vecteurs qui ont le vent en poupe en Asie: le vin et la France. Si on était fabricant de caves d’un autre pays, on n’aurait pas ce succès”, estime le responsable de la marque, qui a obtenu il y a deux ans le label “Origine France Garantie”.

Très présent au Japon, EuroCave vient d’ouvrir un showroom à Shanghai, après Hong Kong, pour se développer sur le marché chinois.

Outre la cave de vieillissement, le groupe propose aussi des caves de service, destinées à une consommation de vin immédiate (de l’ordre d’un mois), des caves multi-fonctions, intermédiaires entre service et conservation, ainsi que des caves à cigares, autre niche exploitée depuis quinze ans.