EDF veut continuer à maîtriser ses coûts après un bon cru 2013

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à Flamanville, dans la Manche, le 16 juillet 2013 (Photo : Charly Triballeau)

[13/02/2014 09:08:30] Paris (AFP) EDF a annoncé jeudi qu’il continuerait à maîtriser ses coûts d’ici à 2018 afin d’améliorer sa génération de trésorerie, après la publication de résultats solides en 2013 malgré un repli de la production nucléaire, qu’il voit cependant augmenter cette année.

“Le groupe continue d’améliorer la maîtrise et le renforcement du contrôle des coûts”, en plus des 2,5 milliards d’euros déjà visés à l’horizon 2015, a indiqué le géant français de l’électricité dans un communiqué.

“A l’avenir, le groupe entend pérenniser l’efficacité et les bonnes pratiques engagées depuis trois ans. Il prévoit notamment la mise en place d’un nouveau programme de contrôle de gestion opérationnel permettant de renforcer les méthodes et processus de suivi et d’optimisation des coûts”, a-t-il ajouté.

Cette stratégie s’est traduite l’an dernier par des économies de 1,3 milliard d’euros, supérieures à l’objectif interne de 1,2 milliard qui avait déjà été relevé à l’automne, grâce notamment à une baisse des achats externes.

Les investissements nets devraient décroître après un pic de 14 milliards d’euros en 2015, contre 12 milliards l’an dernier, après la mise en service de gros projets comme le terminal méthanier de Dunkerque et le réacteur nucléaire EPR de Flamanville, dont le budget a explosé à 8,5 milliards d’euros.

– Trésorerie positive en 2018 –

Cela permettra notamment à EDF d’atteindre en 2018 une trésorerie positive après dividendes, en excluant le déploiement du compteur électrique communicant Linky.

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éaire de Nogent-sur-Seine, le 5 décembre 2011 (Photo : Francois Nascimbeni)

En 2013, le groupe détenu à plus de 84% par l’Etat français a rencontré tous les objectifs financiers qu’il s’était fixés.

Le bénéfice net est ressorti en hausse de 7,4%, à 3,6 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaires en progression de 4,7% à 75,6 milliards d’euros, des résultats supérieurs aux attentes.

L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) s’est établi à 16,8 milliards d’euros, enregistrant une croissance organique de 5,5%, supérieur à l’objectif d’au moins 3% (hors Edison) qu’EDF s’est à nouveau fixé pour cette année.

Le bénéfice net courant, qui exclut les éléments exceptionnels, est quant à lui ressorti en baisse de 1,4% à 4,1 milliards d’euros.

Le dividende restera toutefois stable, à 1,25 euro par action, dans la fourchette de distribution de 55 à 65% du résultat net courant visée par EDF.

Les résultats du groupe ont été portés par un hiver rigoureux dans l’Hexagone et sur une partie de l’Europe, suivi d’un printemps maussade, inhabituellement froid et pluvieux, qui ont soutenu la consommation d’électricité, malgré un environnement économique difficile pour les énergéticiens, confrontés à des surcapacités de production.

Outre l’intégration de l’électricien italien Edison, ils ont bénéficié également de hausses des prix au Royaume-Uni et en France. Dans l’Hexagone, les tarifs réglementés de l’électricité ont augmenté de 5% en moyenne le 1er août, et une hausse similaire est prévue cet été.

“Avec des résultats en hausse et conformes aux objectifs, EDF continue de progresser en 2013”, a commenté le PDG Henri Proglio, cité dans le communiqué.

“La bonne performance opérationnelle est marquée par une croissance soutenue des énergies renouvelables, de près de 23% en France, qui se traduit par une augmentation de la production générale du groupe”, a-t-il ajouté.

Les bonnes performances du parc hydraulique en France, qui a atteint son plus haut niveau de production en 10 ans avec 42,6 térawattheures, a permis de compenser le recul de la production des 58 réacteurs nucléaires hexagonaux à 403,7 TWh, inférieur à l’objectif de 405-410 TWh du fait d’arrêts de maintenance plus longs que prévus et de la douceur des températures en décembre.

EDF table toutefois sur une augmentation de sa production nucléaire française cette année, dans un fourchette de 410-415 TWh grâce à “une meilleure maîtrise des durées d’arrêt”.

Le groupe a par ailleurs réduit son endettement net de 3,7 milliards d’euros sur un an, à 35,5 milliards d’euros. Il avait indiqué en novembre que l’accord trouvé avec Veolia Environnement pour se partager Dalkia, leur grande coentreprise de services énergétiques, aurait un impact positif d’environ 1 milliard d’euros sur sa dette nette en 2014.