éroport de Madrid-Bararjas, le 21 novembre 2013 (Photo : Gerard Julien) |
[13/02/2014 11:42:26] Madrid (AFP) La compagnie aérienne espagnole Iberia, unie à British Airways au sein du groupe IAG, a annoncé jeudi avoir trouvé, après des années de conflit, un accord avec le syndicat de pilotes Sepla, ce dernier acceptant des réductions de salaires d’au moins 14%.
Cet accord, qualifié d'”historique” par Iberia, permet d'”introduire des changements structurels permanents et d’améliorer la viabilité de la compagnie aérienne”, a expliqué la direction dans un communiqué.
Il prévoit non seulement que “les salaires seront gelés jusqu’en 2015”, mais inclut aussi dès maintenant “une réduction de salaires de 14% pour le collectif de pilotes (quelque 1.400 personnes, NDLR) et une baisse de 4% additionnelle, liée à l’accord de productivité”.
Si la productivité s’améliore comme prévu par l’accord, ces 4% supplémentaires ne seront pas appliqués, précise Iberia.
A partir de 2015, les salaires pourront à nouveau augmenter, mais toute hausse sera “sujette à la rentabilité de la compagnie”.
“Cet accord réduit la structure de coûts d’Iberia et établit les bases d’une croissance rentable pour la compagnie aérienne”, s’est réjoui Luis Gallego, président exécutif d’Iberia.
“Il permettra aussi la croissance d’Iberia Express (la filiale à bas coûts d’Iberia, pour les vols courts et moyens, NDLR) avec une base de coûts compétitive”.
De son côté, Willie Walsh, directeur général d’IAG, estime que cet accord “marquera un point d’inflexion dans l’avenir d’Iberia”, soulignant qu'”un changement structurel permanent était le seul moyen de sauver Iberia d’un lent déclin”.
L’accord doit être validé par l’assemblée générale du syndicat de pilotes Sepla.
Alors que British Airways est dans le vert, Iberia, qui a fusionné avec elle en janvier 2011, dit avoir essuyé plus de 850 millions d’euros de pertes entre 2008 et 2012.
Au troisième trimestre, elle est parvenue à dégager un bénéfice opérationnel de 74 millions d’euros, contre un million seulement un an plus tôt.
Syndicats et direction avaient annoncé le 13 mars 2013 un accord prévoyant notamment la suppression de 3.100 emplois.
Mais la direction continuait de négocier avec les syndicats, notamment pour améliorer la productivité de l’entreprise, et avait prévenu que du résultat des négociations dépendrait la confirmation ou non de l’option sur huit avions A330 qu’a posée le groupe.