Des billets de dix livres sterling (Photo : Chris Ratcliffe) |
[13/02/2014 10:19:11] Édimbourg (AFP) Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a averti jeudi que rien n’obligerait le Royaume-Uni à partager la livre sterling avec une Ecosse indépendante, en cas de victoire du oui au référendum de septembre prochain.
“Il n’y a aucune raison légale pour que le reste du Royaume-Uni doive partager sa monnaie avec l’Ecosse” en cas d’indépendance, a déclaré le ministre lors d’un discours à Edimbourg. “Si l’Ecosse quitte le Royaume-Uni, elle quitte la livre sterling”.
George Osborne contredisait ainsi le dirigeant écossais nationaliste Alex Salmond, qui a assuré qu’une Ecosse indépendante aurait le droit de garder la livre.
Dans cette intervention, la plus musclée du gouvernement britannique depuis le début du débat sur l’indépendance, Osborne a accusé le Parti nationaliste écossais (SNP) de ne proposer “rien de plus que de la confusion, des affirmations sans fondement et de vaines menaces”.
Il a comparé ce parti à un conjoint en colère dans un “divorce houleux”. “La livre n’est pas un bien qui se divise entre deux pays après une séparation, comme on le ferait d’une collection de CD”, a ajouté George Osborne.
Le ministre a abondamment cité le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) Mark Carney, qui a indiqué en janvier qu’une Écosse indépendante devrait céder une partie de sa souveraineté budgétaire pour pouvoir conserver la livre sterling, en citant la zone euro comme exemple à ne pas suivre.
Les deux autres principaux partis politiques britanniques –le parti travailliste d’opposition et les libéraux démocrates– solidaires des conservateurs dans la campagne pour le non, ont fait savoir qu’ils approuveraient jeudi la ligne dure présentée par George Osborne.
A sept mois d’un référendum crucial, le Premier ministre David Cameron s’était quant à lui livré à un plaidoyer plus lyrique la semaine dernière, en exhortant tous les Britanniques à convaincre les Ecossais de rejeter l’indépendance.