La SNCF dans le rouge en 2013 après une dépréciation des TGV

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à Paris le 6 octobre 2011 (Photo : Miguel Medina)

[13/02/2014 12:11:57] Paris (AFP) La SNCF a plongé dans le rouge en 2013, accusant au terme de l’année une perte nette de 180 millions d’euros, en raison d’une drastique révision en baisse de la valeur comptable de son parc de rames TGV.

Dévoilé par la direction jeudi, le montant de cette dépréciation s’élève à 1,4 milliard d’euros.

En 2012, la SNCF avait publié un bénéfice net de 383 millions d’euros, montant ramené à 376 millions d’euros une fois retraité selon les nouvelles normes comptables IFRS.

Sur l’ensemble de 2013, le groupe est parvenu à réduire son endettement net de 131 millions d’euros et sa dette s’établit à 7,4 milliards d’euros en fin d’exercice.

Le chiffre d’affaires s’est établi à 32,2 milliards d’euros, en recul sur les données publiées l’année précédente (33,8 milliards) mais quasi stable (+0,5%) par rapport à leur version retraitée aux normes IFRS.

La marge opérationnelle, indicateur privilégié par la SNCF, s’établit pour 2013 à 2,8 milliards d’euros, contre 3,03 milliards publiés et 2,7 milliards en normes IFRS pour 2012.

Ce n’est pas la première fois que la SNCF revoit en baisse la valeur comptable de son parc de rames TGV. Elle l’avait déjà fait en 2007 mais le montant de la dépréciation de l’époque était moitié moindre (700 millions d’euros) de celui enregistré dans les comptes 2013.

Dans un communiqué, le groupe a souligné “la forte baisse de profitabilité de l’activité TGV France (TGV et IDTGV) et TGV Europe (grande vitesse en Europe hors Eurostar)” qui, sans être nouvelle, “s’est aggravée en 2013”.

La SNCF explique notamment cette situation par la hausse des péages qu’elle reverse au gestionnaire d’infrastructures Réseau ferré de France (RFF) pour circuler, et par la baisse de fréquentation des TGV depuis la mi-2012, -0,7% en 2013 (+0,1% en 2012).