“Les
Sociétés d’investissement à cCapital-risque (SICAR) sont appelées à participer
au financement des projets dans l’économie du savoir, tout en repensant les
moyens de financement de ces derniers”. C’est ce que recommande une étude sur
l’économie du savoir en Tunisie, financée par la Banque européenne de
reconstruction et de développement (BERD).
Les recommandations de cette étude présentée lors d’un workshop tenu vendredi à
Tunis, portent, aussi, sur la création d’un guichet unique dans le domaine des
TIC et la réduction des délais nécessaires pour l’obtention d’un financement de
trois à six mois actuellement, à trois semaines au maximum.
“La Tunisie a maintenu son rang de leadership à l’échelle africaine et sa
troisième position sur le plan arabe dans le domaine des TIC”, a indiqué Fadi
Farra, du Bureau d’études «Whiteshield Partners» qui a réalisé cette étude
(octobre 2012 – mars 2013), sur la base d’un échantillon de 100 entreprises
publiques et privées, opérant dans le domaine de l’économie du savoir.
Il en ressort également qu’il est possible de réaliser un modèle de
développement spécifique à l’économie du savoir, basé sur plusieurs secteurs à
l’instar du paiement électronique, de la sécurité informatique, de la
programmation, de l’électronique appliqué et des industries pharmaceutiques.
Le premier vice-président de l’UTICA, Hichem Elloumi, a affirmé que
l’investissement dans l’économie numérique peut booster le taux de croissance à
7% en Tunisie. “Cette activité économique pourra être développée, d’autant plus
que notre pays dispose des atouts nécessaires, dont notamment les compétences
humaines et le développement considérable des activités de recherche et
d’innovation technologique dans certains secteurs industriels (fabrication des
composants automobiles et aéronautiques ainsi que les industries électroniques).
C’est ainsi que les décideurs étrangers dans l’industrie travaillent avec les
entreprises tunisiennes, notamment dans les technologies de pointe, sur la base
de la compétence de la main d’œuvre tunisienne et non de son coût bas , a-t-il
relevé .
Par ailleurs, il a fait savoir que le nouveau code d’investissement envoie des
messages positifs, à travers l’encouragement de l’investissement dans l’économie
de savoir et le développement des technologies de la communication.
S’agissant du système éducatif, il a souligné l’impératif d’améliorer la qualité
de l’enseignement supérieur en tout ce qui concerne l’économie de savoir.
De son côté, le secrétaire d’Etat au Développement et à la Coopération
internationale, Noureddine Zekri, a indiqué que la promotion de l’économie du
savoir en Tunisie permettra de relever les défis futurs, notamment ceux relatifs
à la création d’emplois au profit des diplômés du supérieur.
Il appelle donc à adapter les cursus éducatifs aux besoins des entreprises
opérant dans ce domaine d’activité, ce qui “facilitera l’intégration de la
Tunisie dans l’espace euro-méditerranéen”.