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[17/02/2014 09:55:34] Paris (AFP) Le taux d’emprunt de l’Italie reculait lundi matin sur le marché, au plus bas depuis 2006, après la décision de Moody’s de relever la perspective de la note du pays, lequel est sur le point de se doter d’un nouveau gouvernement.
Vers 10H30 (09H30 GMT), le taux à 10 ans italien reculait à 3,651% contre 3,687% vendredi à la clôture sur le marché secondaire où s’échange la dette déjà émise.
Le taux d’emprunt, qui n’a cessé de se détendre depuis plusieurs mois, revient à ses niveaux de février 2006.
Vendredi soir, l’agence de notation financière Moody’s a maintenu la note de dette souveraine de l’Italie à Baa2, mais en a revu la perspective, de négative à stable, signe qu’elle n’entend pas abaisser la note à moyen terme.
“La décision de Moody’s n’est pas vraiment une surprise”, estime Frédérik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricole CIB, qui prévient toutefois qu'”il y a encore du chemin à faire avant que la note elle-même soit relever”.
Les agences de notation sont en effet plus positive envers la zone euro ces derniers temps, sur fond de retour progressif de la croissance et de baisse des tensions politiques et financières.
Cette décision de Moody’s est intervenue alors que le chef du Parti démocrate, Matteo Renzi, est sur le point de former un nouveau gouvernement en Italie.
M. Renzi est arrivé lundi en milieu de matinée à la présidence de la République où le chef de l’Etat Giorgio Napolitano doit le charger officiellement de former le nouveau gouvernement.
“De manière générale, le marché a tendance à voir le verre à moitié plein en zone euro, y compris concernant l’incertitude politique”, souligne M. Ducrozet.
Selon lui, “le marché espère que Renzi sera un peu plus flexible (que son prédécesseur Enrico Letta) et qu’il y a peut-être du potentiel pour des réformes même si les obstacles politiques restent les mêmes”.
Pour les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC, “la réaction des investisseurs à ce renversement du gouvernement est positif mais le risque d?une phase d?instabilité et de nouvelles élections ne doit pas être négligé”.
M. Renzi “aura l?avantage par rapport à ses prédécesseurs de bénéficier d?un cadre plus apaisé avec la sortie de récession du pays à la fin de l?année 2013 et le relèvement de la perspective de la note du pays à stable par Moody?s”, selon eux.