Air Liquide atteint ses objectifs en 2013 et met la barre plus haut

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ît Potier à Paris le 7 mai 2013 (Photo : Lionel Bonaventure)

[18/02/2014 08:27:17] Paris (AFP) Le producteur français de gaz industriels Air Liquide, fort d’une hausse plus forte que prévu de ses bénéfices 2013, met la barre plus haut encore cette année en visant une nouvelle progression de son résultat net.

Le bénéfice net du groupe a atteint 1,64 milliard d’euros l’an dernier, un peu mieux que prévu par le consensus Dow Jones, réalisé auprès de 22 analystes, qui tablait sur 1,62 milliard, selon les chiffres dévoilés mardi. La marge opérationnelle a également progressé à 16,9%,

“Nous avons enregistré une très bonne amélioration de notre performance opérationnelle grâce notamment à nos plans d’efficacité qui ont atteint un niveau record, puisqu’ils se sont élevés à 303 millions d’euros, bien au-dessus de notre objectif de 350 millions”, a expliqué à l’AFP Maelys Castella, la directrice financière adjointe du groupe.

Avec cette performance, le groupe atteint ses objectifs annuels, “malgré un contexte contrasté”, comme le révèle le léger recul de 0,7% du chiffre d’affaires 15,23 milliards d’euros, qui fait moins bien que prévu par le consensus Dow Jones qui attendait 15,35 milliards.

Les ventes ont été pénalisées par un effet de change “assez significatif” de -3,8%, a reconnu M. Castella, rappelant que l’euro “s’est extrêmement renforcé l’année dernière par rapport à l’ensemble des devises”.

A l’occasion de la publication des résultats trimestriels, les marchés avaient craint qu’Air Liquide ne parvienne pas à tenir ses objectifs en raison de l’euro fort.

“Il s’agit uniquement d’une question de conversion”, a relativisé Mme Castella. “Comme nous travaillons de manière locale, nous n’avons pas de problème de flux de marchandises” qui auraient pâti plus sévèrement de l’euro fort, a-t-elle expliqué.

Pour sa part, le PDG Benoît Potier s’est félicité des résultats de son groupe. “La performance est en ligne avec ses objectifs d’amélioration régulière de la marge et de croissance du résultat net”, a-t-il affirmé, cité dans le communiqué.

Après avoir perçu “un retour à une conjoncture plus favorable en cours d’année et l’accélération de la croissance aux Etats-Unis et en Chine”, il s’est fixé comme objectif d’augmenter à nouveau le bénéfice net en 2014.

– Dividende en hausse –

“Dans ce contexte et sauf dégradation de l?environnement, Air Liquide est confiant dans sa capacité à réaliser une nouvelle année de croissance du résultat net en 2014”, a expliqué M. Potier, qui vise un nouveau mandat de quatre ans lors de la prochaine assemblée générale du groupe au printemps.

La performance du secteur gaz et services, qui représente l’essentiel des activités d’Air Liquide, “traduit l’amélioration de l’activité en cours d’année”, avec une hausse des ventes de 4%, hors effets de change et de gaz naturel.

Les actionnaires auront de bonnes raisons d’être satisfaits: le groupe leur propose une hausse du dividende de 2% à 2,55 euros par action et “une action gratuite pour dix actions existantes”, une tradition que le groupe respecte tous les deux ans, “quand nous enregistrons de bonnes performances”, a expliqué Mme Castella.

En décembre, Air Liquide avait actualisé sa prévision de croissance sur la période 2011-2015 de son chiffre d’affaires entre 5 et 7% par an hors effets de change, pour un marché estimé en hausse de 4 à 5%.

A plus long terme, sur la période 2016-2020, le groupe vise une croissance supérieure à celle du marché des gaz industriels, avec une hausse du chiffre d’affaires moyenne de 6 à 9% par an (contre 4 à 8% pour le marché), hors effets de change.

Pour poursuivre sa croissance, le groupe a revu sa stratégie jusqu’à présent très axée sur la géographie et les pays émergents pour se développer dans trois domaines: la globalisation de l’industrie et les contraintes en ressources, l’évolution des modes de consommation et la démographie (urbanisation, santé à domicile), et les innovations technologiques.

Enfin, Air Liquide a réduit légèrement sa dette à 6,06 milliards au 31 décembre 2013 6,1 milliards une année auparavant. A la mi-décembre, l’agence de notation américaine Standard and Poor’s avait relevé d’un cran la note du producteur français de gaz industriels de “A” à “A+” et l’avait assortie d’une perspective stable.