Espagne : record historique de créances douteuses fin 2013

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éclatement de la bulle immobilière en 2008 (Photo : Philippe Huguen)

[18/02/2014 11:15:39] Madrid (AFP) Le taux de créances douteuses des banques espagnoles a atteint fin 2013 son plus haut niveau en cinquante ans à 13,6%, alors que le pays vient de sortir du programme d’aide européen au secteur, a annoncé mardi la Banque d’Espagne.

Ces créances, surtout présentes dans l’immobilier (crédits de promoteurs et de particuliers risquant de ne pas être remboursés), s’élevaient à 197,045 milliards d’euros en novembre, soit 4,6 milliards de plus qu’en novembre, lorsque leur taux avait atteint 13,07%.

Indice de la vulnérabilité des banques, les créances douteuses ont commencé à grimper dans le bilan de tous les établissements financiers du pays après l’éclatement de la bulle immobilière en 2008.

Fortement fragilisé par la fin de cette bulle, le secteur bancaire a bénéficié d’un plan d’aide européen accordé en juin 2012, de 41,3 milliards d’euros, dont il est sorti fin janvier.

Dans le cadre de ce sauvetage, l’Espagne a créé une structure de défaisance, ou “bad bank”, baptisée “Sareb”, pour les actifs immobiliers considérés comme les plus toxiques.

Pour la première fois en 17 mois, le taux et le montant des créances douteuses avaient baissé en décembre 2012 après le transfert des actifs des quatre banques nationalisées vers la Sareb. Mais il est depuis reparti à la hausse et se maintient à un niveau record depuis le début de la série statistique, en 1962.

Lors de la précédente grande crise économique et bancaire en Espagne, qui avait frappé le pays dans les années 1990, les créances douteuses avaient atteint un record de 9,15%, en février 1994, désormais largement dépassé.