D’ici la fin de l’année en cours, des stations pilotes de compostage des déchets organiques seront en exploitation. C’est en tout cas ce qu’a annoncé, mardi Abir Sassi, ingénieur principal à l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED), chargée du suivi du projet plateforme stratégique euro-méditerranéenne de gestion adaptée des déchets MED-3R (Recycler, Réduire et Réutiliser).
Lors d’une réunion des partenaires du projet MED-3R, organisée à Tunis, Abir Sassi a souligné que dans le cadre de ce partenariat, les municipalités de Sousse et de Sfax pourront créer d’ici la fin de 2014 des stations pilotes de compostage des déchets organiques.
“Lancé en décembre 2012, le projet est actuellement à mi-parcours”, a-t-elle signalé, rappelant qu’au cours des deux premières années, les travaux de l’ANGED, partenaire du projet, se sont focalisés sur le diagnostic et la collecte des données.
Pour sa part, Hammadi Khsibi, directeur de l’environnement à la municipalité de Sousse, a rappelé que la proportion des déchets organiques dans la composition des déchets produits par les Tunisiens est estimée à 68%.
“La valorisation de ces déchets permettra de produire des composts organiques de bonne qualité et à bon prix au profit des agriculteurs dont les terres agricoles sont pauvres en matières organiques”, a-t-il dit.
Aussi, cette valorisation, si elle aura lieu, permettra de prolonger la durée de vie des décharges contrôlées où sont jetés anarchiquement les déchets organiques, sachant que l’aménagement d’une décharge contrôlée pourrait coûter environ 8 millions de dinars et sa durée de vie est de 10 ans en moyenne.
Selon M. Khsibi, la municipalité de Sousse est en train de préparer, dans le cadre du projet MED-3R, un plan de gestion des déchets ménagers de la ville qui trace les principaux objectifs à court, à moyen et à long termes.
Il a annoncé, par ailleurs, que les expériences de compostage démarreront à partir du mois d’octobre 2014 et se poursuivront jusqu’à fin 2015.
“Les autres municipalités tunisiennes pourront, par la suite, suivre l’expérience des communes de Sousse et de Sfax et créer des stations de compostage des déchets organiques dans leurs villes”, a-t-il ajouté.
Isabelle Raser, directrice de la collecte et de la gestion des déchets de la métropole Nice Côte d’Azur (chef de file pour le projet européen Med 3R), a souligné que ce projet, qui se poursuit jusqu’à décembre 2015, est financé à 90% par l’Union européenne à hauteur de 4,7 millions d’euros. “Son objectif est d’aider toutes les collectivités locales partenaires du projet à mettre en place des unités ou des projets pilotes de traitement des déchets”, a-t- elle fait observer.
WMC/TAP