évruier 2014 à Rome (Photo : Filippo Monteforte) |
[18/02/2014 15:04:51] Rome (AFP) Plusieurs dizaines de milliers d’artisans, de commerçants et de petits entrepreneurs ont manifesté mardi à Rome pour attirer l’attention du gouvernement après des milliers de faillites dans le secteur des services et de la construction, a constaté l’AFP.
La manifestation, organisée à l’initiative de Rete Impresa Italia, une fédération de PME italiennes, a réuni 50.000 personnes – venus de Sardaigne comme du nord de l’Italie – sur la place du Peuple selon les forces de l’ordre, 60.000 selon les organisateurs.
L’un des porte-paroles des manifestants, Marco Venturi, a dénoncé cette situation qui a fait que “de trop nombreux collègues ont tout perdu”. “Quelque 372.000 entreprises ont fermé en 2013”, a-t-il souligné.
“Nous sommes éreintés par l’Etat avec une pression fiscale qui, pour nos entreprises, monte jusqu’à 66%, à cause de taxes locales qui ne connaissent pas de limites”, a-t-il expliqué.
Haranguant la foule, Carlo Sangalli, président de la Confcommercio, la Fédération italienne des commerçants, a lancé: “comment leur dire que le temps presse, que ça suffit de voir des entreprises faire faillite et tous ces gens qui perdent leur travail ?”.
Venus à Rome au moment où le nouveau chef du gouvernement Matteo Renzi (Parti démocrate, gauche) est en pleine consultations pour former son équipe de ministres, ils ont lancé un appel: “le gouvernement et le Parlement doivent savoir que sans nous, le pays s’arrête”.
S’adressant directement à M. Renzi, qui a placé la réforme fiscale parmi ses trois priorités, Carlo Sangalli a menacé de redescendre dans la rue s’ils n’étaient pas entendu.
Dans la foule, Paolo, un entrepreneur, a confié à l’AFP-TV que l’Italie avait besoin “de changements”.
“Les entreprises sont épuisées, elles n’en peuvent plus. Elles sont trop accablées: il y a trop de taxes, de bureaucratie, de procédures inutiles. L’Italie doit se relancer”, a-t-il affirmé.
Un peu plus loin, Giulia, fille d’un entrepreneur d’Ombrie (centre), a expliqué être venue pour apporter son “soutien à tous les entrepreneurs italiens qui sont fatigués, qui essayent de faire aller de l’avant leur entreprise et qui font en sorte de ne pas sombrer”.