ée du siège du FMI à Washington le 16 mai 2011 (Photo : Saul Loeb) |
[19/02/2014 18:03:36] Washington (AFP) La reprise de l’économie mondiale devrait se confirmer en 2014 et 2015 à condition que la volatilité sur les marchés émergents soit de courte durée et qu’une inflation trop basse ne s’installe pas en zone euro, estime le Fonds Monétaire International.
Dans une note publiée mercredi avant la réunion des ministres des finances du G20 ce week-end à Sydney, le FMI confirme dans l’ensemble ses projections de janvier misant sur une croissance mondiale de 3,75% en 2014 et de quelque 4% en 2015, “à condition que l’impact de la récente volatilité financière soit de courte durée”.
Le Fonds enjoint ces pays émergents à adopter “des politiques macro-économiques crédibles” et des taux de change flexibles, meilleure façon de “survivre aux turbulences”.
Une conjonction de facteurs a fait chuter les monnaies de plusieurs pays émergents, dit le rapport qui reconnaît aussi que la sortie de la politique ultra-accommodante amorcée par la Réserve Fédérale américaine (Fed) a joué un rôle.
“Des inquiétudes à propos du retrait de la politique monétaire non-conventionnelle aux Etats-Unis ont provoqué de forts mouvements de prix sur les marchés émergents”, estime l’institution internationale.
“Il y a de la marge pour une meilleure coopération sur la sortie des politiques monétaires non-conventionnelles, y compris pour des discussions plus larges de la part des banques centrales sur ces plans de sortie”, affirme encore le Fonds.
Il apparaît en tout cas “important d’éviter un retrait prématuré de la politique monétaire expansionniste, y compris aux Etats-Unis”, insiste le FMI.
Le Fonds recommande à la Fed “d’ajuster graduellement le rythme et la composition de ses achats d’actifs pour refléter l’évolution des conditions économiques tout en continuant sa politique prudente de communication afin d’éviter les risques de volatilité excessive sur les marchés”.
Dans la zone euro, qui sort de la récession, “la reprise est faible, inégale et fragile”. Le FMI voit le “très bas” niveau d’inflation dans les pays industrialisés, “particulièrement en zone euro” comme “un nouveau risque” pour l’expansion de l’activité.
“Une inflation basse augmente la probabilité d’une déflation”, s’inquiète le FMI.
Le niveau d’inflation en zone euro a atteint 0,7% en janvier alors que l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE) est de le maintenir proche de 2% à moyen terme. Quant aux anticipations d’inflation pour 2014, elles ont été nettement revues en baisse par les professionnels interrogés par la BCE, qui prévoient 1,1% en 2014 contre 1,5% attendu jusqu’ici.