Sous la dictature, bien entendu il n’y avait pas démocratie -nul ne peut dire le contraire-, mais sur le plan économique, l’Etat était souvent actif, reconnaissons-le, et avait une stratégie claire.
C’est dans ce cadre qu’on avait mis en place une stratégie de PPP, ou Partenariat public-privé, qui n’était certes pas aussi clair ou toujours vérifié, mais certaines administrations ou entreprises publiques la mettaient en pratique, ce qui se répercutait –positivement- sur l’investissement, l’emploi voire sur les exportations.
Pour illustrer cette stratégie, on peut prendre l’exemple de la Poste tunisienne sous la conduite de son directeur général de l’époque, en l’occurrence, Haj GLEY, qui a, de l’avis de beaucoup, largement contribué à la modernisation de la Poste tunisienne et particulièrement dans le domaine des TIC, à tel point que la Poste est devenue l’un des leaders dans l’utilisation des technologies de l’information non seulement en Tunisie mais aussi sur le plan africain, en exportant son savoir-faire.
Pour ce faire, la Poste s’est alliée avec une quinzaine de 15 SSII, start-up et autres sociétés de services informatiques pour se servir, ce qui a conduit à la création en Tunisie d’un Pôle Logiciel dans le domaine postal, avec plusieurs éditeurs logiciels et intégrateurs dans une première phase. Ensuite et grâce à la Poste, ces SSII ont pu exporter leurs solutions en Afrique.
A chaque visite, à chaque exposition la Poste tunisienne mettait en valeur leurs partenaires Logiciels avec fierté. Elle faisait du lobbying, du réseautage et même soumissionnait parfois avec eux.
Seulement voilà, depuis la révolution, certes on a eu la démocratie –c’est presque incontestable-, mais on régresse sur le plan économique et sur la stratégie de PPP.
Depuis, la Poste Tunisienne exporte en Afrique, en Libye, Congo, Côte d’Ivoire, mais toute seule en ignorant le secteur privé.
Résultat des courses: moins d’exportations, moins d’emplois créés et moins de richesse. Dommage!
Vive la Révolution à la tunisienne!