La ministre du Tourisme, Amel Karboul, a annoncé, jeudi 20 février à Tozeur, un plan de relance du tourisme saharien dans le sud-ouest. Mis en place par son département avec les différentes parties concernées, ce plan est axé sur le développement de l’animation, du transport aérien et de la commercialisation.
Mme Karboul, qui présidait le conseil régional du tourisme à Tozeur, a précisé que ce plan d’action comportait des interventions urgentes et d’autres à moyen et long termes. Elle a relevé la volonté de son département de poursuivre les programmes adoptés depuis décembre 2013.
Elle a souligné l’importance de l’animation et de la création de manifestations tout au long de l’année, dans la relance de la destination touristique saharienne et affirmé que grâce à la discrimination positive accordée dans la nouvelle constitution aux régions intérieures, les destinations sinistrées seront soutenues dont principalement, le nord et sud-est, tout en réfléchissant à des solutions pour la restructuration du secteur.
Mme Karboul a, également, pris connaissance des difficultés inhérentes au tourisme dans la région, lors d’une visite à la médina de Tozeur et à l’ancienne oasis, ainsi qu’à certains espaces touristiques.
Les professionnels du secteur ont soulevé, à cette occasion, plusieurs problèmes dont l’augmentation de l’endettement et la poursuite de la fermeture des établissements touristiques (20 hôtels), lesquels ont grandement, influé sur la dynamique du secteur. Ils ont, relevé que plusieurs circuits touristiques ne sont pas exploités dont celui des oasis de montagne, en raison de la courte durée que passe le touriste, dans la région.
Ils ont appelé à la mise en place d’une stratégie pour sauver l’activité des calèches et les commerçants de l’artisanat. Le président de la chambre de développement du tourisme des oasis et saharien a pointé du doigt, le problème de l’absence de la région dans les affiches et les espaces publicitaires du tourisme tunisien dont le site du ministère du tourisme. Il a proposé la création d’un office du tourisme des oasis et saharien et la réouverture du Musée Dar Chrait outre la création d’une cellule de crise sur les problèmes inhérents à ce type de ce tourisme.