C’est une véritable “dream team” économique marocaine, composée de 23 patrons, qui accompagne le Roi Mohammed VI dans sa tournée africaine (Mali, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry et Gabon) qui a débuté mardi 18 février 2014.
La délégation patronale, conduite par Miriem Bensalah Chaqroun (présidente de la CGEM), comprend Othman Benjelloun (président du GPBM et de BMCE Bank), Mostafa Terrab (PDG de l’OCP), Ali Fassi Fihri (DG de l’ONEE), Anass Houir Alami, (DG de la CDG), Amina Benkhadra (DG de l’ONHYM), Hassan Bouhemou (président de SNI), Mustapha Bakkoury (président du directoire de MASEN), Mohamed Bensalah (PDG de Holmarcom), Said Alj (PDG de Sanam), Abdessalam Ahizoune (président de Maroc Telecom), Driss Benhima (PDG de la RAM), Mohamed El Kettani (PDG d’Attijariwafa bank), Mohamed Benchaaboun (PDG de la BCP), Anas Sefrioui (PDG du Groupe Addoha), Alami Lazraq (PDG de Alliances), Said Ibrahimi (DG de MFB), Omar El Yazghi (président du directoire de MedZ), Larbi Bencheikh (DG de l’OFPPT), Mohamed Abdeljalil (DG de Marsa Maroc), Abderrafie Zouiten (DG de l’ONMT), Ahmed Kabbaj (président de la SGTM) et Omar Tazi (président de Sothema).
Au même moment, nos politiques en Tunisie -aussi bien le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, que le ministre des Affaires étrangères, M. Hamdi- parlent beaucoup de l’Afrique, de la diplomatie économique, mais n’agissent pas ou peu.
Aucune nouvelle ligne aérienne n’a été ouverte, même celles annoncées en 2014 par Tunisair (pour Douala au Cameroun et Niamey au Niger), aucune nouvelle ambassade ou consulat, aucune abolition des visas injustement imposés à nos amis africains. Allez comprendre pourquoi on dispense le Mali, Le Niger, la Guinée Conakry, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, d’un côté, et on impose des visas aux ressortissants du Tchad, Ghana, Gabon, Congo, Bénin au Togo?
Ce qui fait que, pour obtenir un visa pour le Tchad, un Tunisien doit se déplacer en Algérie, et en Libye pour un visa au Bénin, etc. Le comble c’est que Tunisair a ouvert une ligne aérienne vers le Burkina Faso, tout en sachant que les Burkinabais sont obligés d’avoir un visa pour visiter la Tunisie et qu’en plus ils doivent se déplacer au Mali pour l’obtenir faute d’une ambassade ou d’Un consulat tunisiens au Burkina. Comble de la bêtise et dire que cette ligne est déficitaire, c’est normal puisque nos responsables sont myopes.
En termes de myopies, le CEPEX, et malgré quelques efforts, répète les mêmes recettes du passé, a savoir les mêmes missions économiques dans les mêmes pays (Cameroun, Mali, Mauritanie) et dans la même sauce (couscous avec TIC avec services de santé), le tout dans le même sac et la même mission, alors que le bon sens voudrait qu’on sépare les services des biens d’équipements de l’agroalimentaire.
Y a-t-il une stratégie commerciale pour l’Afrique? La réponse est évidente, c’est non, car nous pensons que nos ministres et autres responsables, malgré leurs bonnes volontés, parlent de choses qu’ils ignorent, certains d’entre eux n’ont jamais mis les pieds dans les pays d’Afrique subsaharienne.