Selon le Forum Investir en Côte d’Ivoire (ICI 2014), organisé du 29 janvier au 02 février à Abidjan, cette manifestation a connu une réussite qui fait du “bruit” en Tunisie, pays qui voit en la Côte d’Ivoire un marché de plus en plus attractif, témoigne un opérateur économique tunisien, Mourad Dimassi.
“Il y a beaucoup de sociétés tunisiennes qui ont décroché de petites affaires et tout cela commence à faire du bruit en Tunisie; donc le marché ivoirien devient de plus en plus attractif pour les Tunisiens”, a expliqué le directeur général de Servicom, mardi à l’ouverture du Salon du bâtiment et des matériaux de construction “Bativoire“, dans le hall de l’immeuble de la Caistab.
Selon lui, cet autre salon reflète la réussite du forum Investir en Côte d’Ivoire, qui a permis la concrétisation de plusieurs affaires “intéressantes” pour les deux pays. Il a précisé que le salon Bativoire est une occasion pour les Tunisiens de venir offrir et aider à la reconstruction de la Côte d’Ivoire qui est un marché en pleine extension.
“En Afrique, votre pays réalise un taux de croissance assez important et nous en tant que (…) futur partenaire de ce développement-là, nous avons une certaine expertise, que ce soit technique et/ou financière, que nous pourrons utiliser pour développer ce pays”, a-t-il ajouté.
Environ 75 entreprises tunisiennes sont à l’assaut du marché ivoirien à travers le salon Bativoire qui ferme ses portes jeudi. Il s’agit d’un signe fort de la part des entreprises tunisiennes, notamment dans le secteur des services. L’un est positif et l’autre négatif.
En effet, “le verre à moitié plein“ signifie que le secteur des services, notamment celui des TIC, études et du consulting, a compris depuis longtemps que le marché africain est stratégique et s’y sont déployés depuis une dizaine d’années. D’ailleurs, le secteur des services, y compris les TIC, le conseil, la formation, l’enseignement supérieur et les services de la santé sont le fer de lance de la Tunisie et qui méritent, de la part des ministères du Commerce et des TIC, mais également du CEPEX, une politique spécifique et des actions ciblées et une réactivation du programme FAMEX 3, qui a largement donné satisfaction.
Maintenant quant “au verre à moitié vide“, c’est un signe de léthargie du marché intérieur tunisien. Mais aucun pays au monde ne peut avoir une politique d’exportation à long terme sans avoir un marché intérieur fort et bien structuré. Le bon exemple est l’Allemagne, le Japon, les Etats-Unis et la Chine. Il est nécessaire de créer des projets en Tunisie afin d’avoir des références, et c’est l’unique moyen d’investir et de créer des emplois avant d’aller à l’exportation.