L’histoire semble se répéter et s’accélérer. Ce qui se passe en Ukraine ressemble a s’y méprendre à des événements qui ont été initiés en Tunisie et se sont étendus plus ou moins sanguinairement à travers la planète… Est-on en train d’assister a une redistribution des cartes où la rue reprend aux occupants de ces bureaux feutrés, experts de tous bords dont nombreux seraient regroupés au sein d’une bâtisse appelée ONU; un pouvoir de décision qu’elle a perdu depuis longtemps, je dirais depuis la récupération de cette fameuse Révolution française qui, à l’époque, avait provoqué un premier séisme faisant perdre aux dirigeants de l’époque leurs couronnes et leurs tètes…?
Par contre, ce qui m’a choquée dans la narration quasi instantanée des événements de Kiev, c’est qu’aucun journal, radio ou télévision occidental –même pas France 24- n’ait fait référence à la similitude avec ce qui s’est passé récemment dans ces pays arabes… les seuls qui en sont fiers et y ont fait une prestigieuse référence ce sont les Ukrainiens eux-mêmes qui ont appelé la place de la République le Maïdan, ce que, imbécilement, les BHL de service ont repris sous l’appellation place MAIDEN! Comme quoi les vieux réflexes reprennent le dessus et «là-bas», comme ils le disent si bien, ce n n’est pas ici! Et quand je me rappelle des appellations infantilisantes de «révolution des jasmins», puis «printemps arabe», et quand les barbes se sont mises à fleurir, on a commencé à avoir peur de cet «hiver arabe», comme si l’histoire n’était qu’un vulgaire bulletin météorologique!
C’est un peu pour ça que je reste circonspecte devant les réactions de beaucoup de pays qui ne sont là que pour sauver leurs intérêts même à court terme et que si on doit et on veut réussir, on ne peut compter que sur nous-mêmes. J’avoue que «la carte des risques tunisiens» dressée par les ambassades occidentales, et notamment américaine et française, m’a beaucoup fait sourire: la zone dite sûre correspond à ce qu’était l’Ifriqiya d’antan! Les zones dites à risques obéissent à ce que les physiciens appellent «l’effet de bord» qui est toujours plus chaud que le reste comme le sont les espaces frontaliers dans le monde; on peut citer deux exemples: l’espace où se loge l’ETA espagnole ou la frontière américano-mexicaine où, malgré la présence d’un mur de 5000 km, cela n’a en rien réduit les échanges souterrains entre les deux pays…
Enfin, il faudrait s’y attendre si en Ukraine on a tout fait pour perturber la fête de sotchi, chez nous il y aura toujours des trouble-fêtes qui viendront faire du tort à ce bout d’Afrique qui est et reste vert depuis des millénaires; n’en déplaise aux oiseaux de mauvaise augure qui, eux, pratiquent un autre type de terrorisme en affirmant que le désert guette Carthage! Je leur dis que Carthage est désertique et vide depuis que son seigneur et maître l’a quitté pour aller reposer en paix dans sa ville natale!
Donc, haut les cœurs tant que ses hommes et ses femmes y croient, notre Tunisie sera sauvegardée et protégée de ces affections virales financées par ces potentats dont la durée de vie n’excède pas celle d’un puits de pétrole!