Le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a demandé, lundi 20 février, à rencontrer le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, pour faire le point sur les conséquences de l’agression d’un juge du tribunal de première instance de Tunis par des avocats.
«Le syndicat réclame la promulgation de textes de loi incriminant de telles agressions contre les instances judiciaires», lit-on lundi dans une déclaration du SMT publiée à l’issue de la réunion de son comité directeur.
Il a, également, été décidé d’examiner les moyens d’assurer toute la protection nécessaire aux magistrats et aux tribunaux.
Par ailleurs, le Syndicat a annoncé son intention d’adresser un message à l’Union internationale des magistrats pour lui faire part des violations subies par le juge tunisien et qui visent, selon le SMT, à porter atteinte à l’indépendance de la profession.
Les magistrats observent lundi 24 février une grève générale à l’appel du SMT. La grève a été décidée en réaction à l’agression, vendredi dernier, par des avocats, d’un juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis, empêché d’accéder à son bureau pour avoir émis un mandat de dépôt contre une avocate dans une affaire d’escroquerie.