La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a souligné, dans un communiqué publié lundi 20 février, la nécessité d’une coopération stratégique entre les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord en matière de stratégie alimentaire pour faire face à l’insécurité dans ce domaine.
Des recommandations d’ordre national et régional ont été proposées par l’Organisation dans le cadre d’une évaluation présentée à l’ouverture à Rome (Italie) de la 32ème session de la Conférence régionale pour le Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA), qui se tient du 24 au 28 février 2014.
Ainsi, à l’échelle régionale, la FAO appelle à renforcer la coopération afin de réduire les barrières au commerce international de produits alimentaires. L’organisation onusienne estime que les gouvernements devraient envisager de mettre leurs ressources en commun pour créer des réserves alimentaires régionales.
Au niveau national, les gouvernements sont appelés à mobiliser davantage de ressources pour accroître la productivité alimentaire, en particulier des petites exploitations. Ils sont également invités à renforcer et réformer les services de vulgarisation et à consolider les investissements dans les infrastructures rurales et à faciliter l’accès des agriculteurs aux marchés, ainsi qu’au crédit et aux services financiers.
Selon la FAO, 3 pays de la région (Algérie, Jordanie et Koweït) ont atteint la cible du premier Objectif du Millénaire pour le développement (OMD1) en réduisant de moitié la proportion de leur population victime de faim chronique. Cependant, le nombre de personnes sous-alimentées demeure élevé à l’échelle régionale, atteignant près de 43,7 millions, soit 10% de la population.
Avec 1,8 tonne par hectare et par an, les rendements céréaliers de la région ne représentent que 56% de la moyenne mondiale, alors que 20% de la nourriture est perdue ou gaspillée. Or, la plupart des pays de la région disposent d’une marge d’accroissement de la productivité et de réduction des pertes alimentaires.