Portugal : un programme de précaution peut ne pas être nécessaire, selon Regling

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énéral du Mécanisme européen de stabilité (MES) Klaus Regling (G) et le ministre des Finance des Pays Bas, et président de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem (D), le 27 janvier 2004 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[25/02/2014 11:23:59] Lisbonne (AFP) Le directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES) Klaus Regling laisse entendre que le Portugal pourrait se passer d’une ligne de crédit de précaution à l’issue de son plan de sauvetage en cas de réserves financières suffisantes.

Si les besoins de financement pour les douze prochains mois sont couverts, “une ligne de crédit de précaution peut ne pas être nécessaire. Cela dépendra de plusieurs facteurs”, explique-t-il dans un entretien publié mardi par le journal portugais Diario Economico.

“Un programme de précaution du MES est disponible. A travers l’expérience du FMI, nous savons qu’il est parfois utile d’avoir recours à un tel instrument à la fin d’un programme. Mais il revient au gouvernement de le demander ou pas”, relève-t-il.

Le Portugal a “réussi une émission à dix ans. Les taux d’intérêt sont certes encore un peu élevés, mais bien meilleurs qu’il y a deux ans. En ce sens, le retour sur les marchés a été acquis”, poursuit M. Regling.

Le Portugal compte sortir le 17 mai de son plan d’aide de 78 milliards d’euros accordé en mai 2011. Le gouvernement compte attendre jusqu’en avril pour décider s’il se porte candidat à une ligne de crédit de précaution à laquelle il pourrait avoir recours en cas de besoin ou s’il se lance sur les marchés sans filet, à l’instar de l’Irlande.

“Tout dépendra de la situation des marchés. Ils sont volatils, on ne sait pas comment ils seront dans trois mois”, relève le directeur du MES.

Le Portugal a levé début février 3 milliards d’euros de dette à dix ans à un taux de 5,1%, ce qui lui a permis de couvrir l’ensemble de ses besoins de financement pour 2014 et de commencer à se constituer des réserves pour 2015.

Une opération de rachat de dette prévue jeudi est censée réduire encore davantage les montants à rembourser en 2014 et 2015.