France : Aggravation du déficit en 2014 et 2015, au dessus de 3%

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illustration datant du 8 juin 2012 pour la crise en France et en zone euro (Photo : Joel Saget)

[25/02/2014 13:36:15] Bruxelles (AFP) Le déficit public de la France va encore s’aggraver en 2014 et 2015, restant largement au-dessus de la barre des 3% en-deçà de laquelle Paris s’était engagé à repasser, selon les prévisions économiques de la Commission européenne.

La France verra son déficit public grimper à 4% du Produit intérieur brut cette année et rester à 3,9% en 2015, selon Bruxelles. Dans les dernières prévisions à l’automne, les chiffres étaient de -3,8% et -3,7%.

Le gouvernement français avait alors assuré que le déficit public serait ramené sous 3% du PIB. Paris table sur un déficit de 3,6% cette année et 2,8% en 2015, au prix de considérables réductions de dépenses.

Le déficit structurel (hors charge de la dette) devrait s’améliorer de 0,75% en 2013 et de 0,5% en 2014. Mais “globalement, l’effort structurel devrait être inférieur” aux objectifs européens.

La croissance, très modeste l’an dernier, reprendra un peu de vigueur cette année, à 1%, et surtout en 2015, à 1,7%, en ligne avec celle de la zone euro.

Pour la Commission, la croissance sera alimentée par une “timide reprise de la demande intérieure, sur fond d’amélioration de la confiance”.

“L’activité devrait ralentir au premier trimestre 2014, avant de repartir à la hausse, stimulée d’abord par une demande externe plus forte, relayée ensuite par la consommation des ménages”.

De son côté, l’Espagne, qui a obtenu un délai jusqu’en 2016 pour ramener son déficit public dans les clous, ne pourra pas non plus tenir ses engagements, a confirmé la Commission. Son déficit sera de 5,8% cette année, et de 6,5% l’an prochain.

Après une année 2013 en récession, l’Espagne renouera cette année avec la croissance (1%), qui s’accélèrera l’an prochain à 1,7%. La Commission souligne “l’amélioration de la confiance et un certain assouplissement des conditions de financement”. Elle table aussi sur la poursuite du “rééquilibrage de l’économie”, avec une réduction de la contribution des exportations au profit d’une demande intérieure moins mauvaise.